Test : A Plague Tale: Innocence – Cloud version sur Switch

Êtes-vous déjà tombé amoureux d’un jeu vidéo ? Pour nous, c’est dorénavant chose faite. A Plague Tale: Innocence est aussi beau qu’il est original. À peine le soft lancé ce qui frappe les rétines, c’est ça beauté. La finesse des décors, le souci des détails tout à été pensé pour plonger le joueur dans l’ambiance de la France du XIVe siècle. Un pays ravagé par la guerre de Cent Ans et les rats. Asobo Studio ne nous épargne donc rien des atrocités de cette période trouble de notre belle patrie. Les décors variés que vous traversez témoignent d’ailleurs de ce monde cohérent, alternant entre nature paisible et lieux envahis par la peste noire.

De plus, le fait que le jeu tourne sur Switch grâce au cloud permet de vivre cette expérience de façon optimale. Une prouesse d’autant plus étonnante que notre petite console hybride nous gratifie d’une fluidité exemplaire. Quasi aucuns lags ou ralentissements, à condition cependant d’avoir une excellente connexion internet (fibre obligatoire). Amicia répond au doigt et à l’œil à la moindre de nos sollicitations pour une jouabilité exceptionnelle.

L’autre force de A Plague Tale: Innocence vient de son scénario mélangeant habillement thriller et intrigue historique. Vous incarnez ici une adolescente issue de la haute bourgeoisie devant protéger son petit frère de 5 ans poursuivi par l’inquisition. Ce postulat permet à Asobo Studio de montrer toutes les atrocités commises à l’époque. Rappelons que nous sommes plongés en pleine chasse aux sorcières et que par conséquent les bûchés et autres réjouissances étaient monnaie courante.

À cela vient s’ajouter l’invasion de rats qui apporte une pression supplémentaire aux joueurs. La fratrie doit éviter les hommes de main de l’inquisition tout en échappant aux rongeurs dès que la lumière faiblit. Une petite subtilité qui permet à l’intrigue de rebondir constamment.

Enfin, durant le jeu Amicia sera amenée à faire des choses atroces pour survivre. Un petit côté Saw (les premiers volets) qui rend le scénario d’autant plus crédible. Contrairement aux jeux d’infiltration classiques, vous ne serez pas toujours fiers de vos actions.

Découpé en chapitre (17 au total), il est difficile de lâcher la manette, tant l’intrigue est bien amenée et les personnages rencontrés attachants. Les situations diverses s’enchainent rapidement et ne laissent jamais une monotonie s’installer.

Assez parlé de la forme, entrons maintenant dans le fond. A Plague Tale: Innocence est un jeu d’infiltration certes, mais version next generation. Uniquement armée d’une fronde, vous devrez, bien évidement, éviter les inquisiteurs et autres villageois belliqueux, mais aussi les fameux rats qui n’hésiteront pas à vous dévorer vivants dès que la lumière disparaît. C’est pourquoi vous devrez jouer avec les torches afin de rester constamment éclairés. Par moment, vous n’aurez pas d’autres choix que d’enflammer des branches qui se consumeront à la vitesse grand V. Vous n’aurez également pas d’autre choix que de sacrifier des soldats en les jetant en patûre aux vagues de rats, de quoi les distraire pendant que vous vous faufilez derrière eux. Ainsi, la menace devient un élément supplémentaire et indispensable de gameplay avec laquelle jongler dans de nombreuses situations.

Rappelons que l’intrigue se déroule en 1348 et qu’à cette époque la frontière entre chimie et alchimie était très mince. C’est pourquoi dans A Plague Tale: Innocence vous aurez la possibilité de créer diverses poudres à partir d’éléments glanés çà et là dans le jeu. celles-ci pourront, par exemple, de créer des explosions au contact du feu ou d’endormir des gardes un peu trop vigilants. De nombreuses ressources cachées dans l’environnement vous aideront à étoffer votre panoplie et les nouvelles mécaniques de gameplay s’ajoutent progressivement pour étoffer les manières de se sortir de chaque situation.

Asobo Studio a ajouté la possibilité, à certains moments, d’interagir avec certains de vos compagnons d’infortune afin de vous sortir de situations délicates. Ainsi, si une porte est verrouillée de l’intérieur, votre petit frère va pouvoir se faufiler par un trou dans un mur pour vous ouvrir, etc.

Terminons en citant les nombreux collectibles optionnels que vous pouvez récupérer, invitant clairement à l’exploration, même en situation critique.