Test : Actraiser Renaissance sur Switch

Caractéristiques du jeu

Catégorie(s) : RPG, Action, Simulation, Stratégie
Editeur(s) : Square Enix
Développeurs(s) : Sonic Powered

Sous-Titres : Allemand, Anglais, Français, Japonais
Date de sortie : 24/09/2021
Joueur(s) : 1
Taille : 2850 Mo
Classe d’âge : PEGI 7

Initialement sorti dans les années 90, Actraiser est aujourd’hui de retour dans un remaster répondant au nom de Actraiser Renaissance. Le titre nous met dans le rôle d’une divinité ayant pour objectif de sauver le monde du roi Démon et par la même occasion, aider l’humanité à se développer et à devenir autonome. Loin d’être un simple remaster graphique, de nombreux éléments ont été ajoutés pour compléter l’expérience. Au programme du test d’Actraiser Renaissance sur Switch, des musiques orchestrées, des graphismes d’actualité et des phases de jeu remaniées pour ajouter un peu plus de consistance à l’ensemble.

Un gameplay en trois actes

Comme expliqué plus haut, votre rôle en tant que dieu, est de venir en aide à l’humanité. Ces petits humains faibles ont en effet besoin qu’on les guide. Vous voilà donc sur votre château céleste, véritable île volante qui va se diriger vers les différentes zones du jeu. À chaque fois, vous aiderez à la croissance de chaque zone, repoussant les assauts des sbires du roi démon et en venant à bout des plus grosses menaces de votre épée divine. On n’est jamais mieux servi que par soi même.

Revenons donc aux différentes phases de jeu. Chaque zone se découpe en trois phases : les phases d’Action 1 et 2 séparées d’une phase de gestion.

Phase d’action 1 et 2

Lors des phases d’action, vous contrôlez le dieu, déplaçant le personnage de gauche à droite dans des environnements relativement vides pour des habitués de jeu de plateformes plus actuels. Les contrôles demeurent limités, à savoir des attaques à l ‘épée, une esquive en arrière et diverses magies que vous débloquez au fur et à mesure que vous terminez les grandes zones. L’exploration, c’est également l’occasion de se renforcer en trouvant des statues dorées, au nombre de trois dans chaque niveau, qui améliorent votre vie et votre mana.

Très rapidement, vous débloquerez les augmentations, une jauge qui va booster votre personnage en récoltant des cristaux magiques sur les monstres mis à terre. Cette jauge, remplie entièrement, apporte jusqu’à 100% de dégâts supplémentaires, rendant certains affrontements de boss risibles de facilité. Et enfin voilà, il n’y a pas grand chose à dire de plus sur ces phases si ce n’est qu’il faut souligner la relative rigidité du Maitre que vous contrôlez.

Phase de gestion

Voici la phase qui prendra la majorité de votre temps. Ici, vous contrôlez un petit ange volant, messager et représentant du Maitre. Les humains n’étant pas débrouillard, vous devez leur venir en aide, et ce en accomplissant des objectifs amenés régulièrement. N’imaginez pas des quêtes incroyables, d’une carte à l’autre, les mêmes objectifs se retrouvent : atteindre un niveau de population, refermer un trou pour empêcher l’apparition de monstres sur la carte, terrasser les vagues de monstres venant vous chercher des noises.

Ce qui vient apporter de l’originalité à ce jeu de gestion, c’est déjà la petite histoire qui nous est proposée à chaque fois, mettant en avant un héros qui prêtera allégeance au Maitre. Ensuite, c’est également en exploitant vos pouvoirs divins que vous viendrez en aide à l’humanité. Un marais empêche leur progression ? Vos pouvoirs solaires les assècheront. Une forêt touffue bloque le passage ? La foudre divine réduira ces troncs en cendre. Votre toute puissance se ressent d’autant plus que vous avez la possibilité (et c’est utile tout en étant sadique) de détruire les habitations des pauvres humains.

Pourquoi cette violence gratuite, me demanderez-vous ? Simplement parce qu’en avançant dans vos niveaux de civilisation, l’unique manière d’obtenir des bâtiments plus performants en faisant de la place, est de détruire ce qui a été bâti lors du niveau de civilisation précédent. Heureusement qu’ils ne sont pas rancuniers et qu’ils continuent de nous vénérer malgré toute cette destruction… Et ils font bien, parce que lors des attaques, vos miracles sont parfois la solution à tous les problèmes.

La progression de la civilisation est entrecoupée par des phases de tower defense. Au préalable, vous devez construire des forts (terme regroupant autant les tours permettant d’attaquer que des forts bloquant le passage) positionnés de manière stratégique pour protéger le temple, lieu central qu’il faut sauvegarder à tout prix si vous voulez éviter le game over.

Lorsque votre population se fait attaquer, des portails apparaissent progressivement, laissant passer des hordes d’ennemis prêts à en découdre. À cet instant, vous pouvez de nouveau compter sur votre magie. Cette dernière n’est pas infinie car vos MP vont se régénéré progressivement grâce aux fermes. Votre protection dépend également de vos constructions correctement positionnées. Et enfin, vous avez la possibilité de donner des ordres à vos héros célestes pour leur dire où aller (ils se battront ensuite tout seul). Notez d’ailleurs que vous pouvez améliorer le niveau de vos héros par le biais de parchemins. Si au départ vous ne pouvez diriger que le personnage du chapitre, vous obtiendrez la possibilité d’invoquer les héros célestes des précédents lieux visités.

Pour notre part, ces phases étaient les plus intéressantes et représentaient plus de challenge que les phases d’action. Les ennemis ne brillent pas forcément par leur diversité, mais à chaque nouvelle zone, il faut composer avec la disposition de ses tours, riposter face aux boucliers magiques des ennemis et réagir rapidement en posant des barrages pour ralentir leur progression.

Au bout du compte, ce qu’on reprochera le plus à cette phase globale de gestion, c’est le côté très répétitif de la progression. Néanmoins, il faudra noter que terminer entièrement une zone vous prendra à peu près 2h, ce qui est nettement conséquent comparé au jeu original.

Actraiser Renaissance est un remaster correct. En effet, il apporte suffisamment de nouveautés pour n’avoir pas l’impression de ne jouer qu’à une version reskinnée. Si le côté musical enchante, l’amélioration graphique demeure quelque peu en retrait. Cela se ressent en particulier lors des phases d’action, assez pauvre visuellement. Par contre, les phases de gestion ont pris de l’importance et sont intéressantes à aborder, malgré leur répétitivité évidente. Heureusement, le fait d’ajouter du Tower Defense étoffe avantageusement les types de gameplay proposés dans un seul titre. Finalement, sans être transcendant, Actraiser Renaissance est un condensé de bonnes choses qui mettent au goût du jour un titre qui fera vibrer les plus nostalgiques.

Ce test de Actraiser Renaissance sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.