
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Metroidvania/Aventures/Action/Plateformes
- Editeur(s) : Elden Pixels
- Développeurs(s) : Elden Pixels
- Voix : N/A
- Sous-Titres : Allemand, Anglais, Français
- Date de sortie : 29 Septembre 2020
- Joueur(s) : 1
- Taille : 1101 Mb
- Classe d’âge : 7
Si, comme moi, vous vous êtes retrouvés dans un bar (vous vous rappelez les bars ?) avec vos amis (vous vous rappelez de vos amis ?) et que la soirée (vous vous rappelez des soirées ?) était à la discussion sur “Et toi, qu’est-ce que t’as comme projet ?” ; l’un de vous a sans doute dit ou entendu “Oh ben moi, j’aimerais bien faire un jeu vidéo”.
De là partent en général les premières idées. Les esprits s’échauffent et au bout de trois heures et quelques pintes (avec modération bien sûr), on est persuadé de détenir l’idée du siècle. Le lendemain, généralement, tout est oublié et on retourne devant YouTube en attendant sa livraison de Pizza Hut parce qu’il pleut et que le frigo est vide…
C’est, à quelques détails près, l’histoire d’Elden Pixels : quatre potes qui en 2014 ont eu cette idée de faire un jeu vidéo, comme ça, pour le fun. Deux ans plus tard, ils sortent Alwa’s Awakening. Un petit metroidvania mêlant plateformes, puzzles, baston, le tout sous des allures de jeu NES, tant dans le graphisme 8-bit que dans le sound design à base de blip et blop. Accueilli chaleureusement par les joueurs, le titre fait son petit bonhomme de chemin et sort sur toutes les plateformes dont.. la NES. Et oui, si le jeu était à la base pensé comme un jeu NES, il fut assez rapidement clair pour les développeurs que développer pour les machines actuelles était bien plus simple si on n’y connaissait rien. Mais un fan acharné a su rendre leur rêve réel et il existe aujourd’hui une cartouche NES d’Alwa’s Awakening.
Trois ans plus tard, nos quatre larrons décident de se lancer dans la suite de leur bébé et, fort d’une campagne Kickstarter réussie, sortent en 2020 Alwa’s Legacy sur PC et Nintendo Switch.

Vous incarnez un personnage très très original puisqu’il s’agit d’un protagoniste amnésique ayant pour but de sauver le monde d’un vilain pas beau en ramassant aux quatre coins du monde des pierres magiques pour accomplir une prophétie… : NON, le scénario n’est clairement pas un des points forts du jeu côté originalité, on est sur un The Legend of Dragon Quest : Ocarina of Fantasy. En revanche, l’écriture est plaisante et même si l’intrigue ne vous surprendra jamais, les personnages sont attachants et les dialogues peu nombreux, juste de quoi saupoudrer un gameplay plutôt bien fait.
Car, plus malin qu’il n’y paraît, Alwa’s Legacy n’est pas un titre auquel on joue pour suivre l’histoire, mais bien pour expérimenter. L’exploration en elle-même est encouragée et le monde d’Alwa regorge de secrets. On retrouve tout d’abord les grandes lignes du metroidvania : la carte se dévoile au fur et à mesure de l’exploration, notre personnage gagne en capacités au fur et à mesure et de nombreuses sessions de backtracking (le fait de revenir à un endroit déjà visité) seront de la partie, ne serait-ce que pour atteindre des endroits auparavant inaccessibles ou juste pour voir ce que ferait telle action à tel endroit.

Offrant des environnements assez variés qui oscillent entre un overworld coloré et des donjons aux monstres plus proches d’un Zelda que d’un Castlevania, l’aventure qui nous attend se fait plaisamment, sans lassitude et avec un savant dosage de plateformes, de combats et d’énigmes. Certes la difficulté n’est pas très élevée, encore que certains boss ou mini-boss puissent donner du fil à retordre pour les débuts de partie où l’on ne maîtrise pas encore la totalité des pouvoirs. Mais on n’est jamais dans la victoire gratuite et nombreuses seront vos morts : un saut mal calculé, un réflexe trop lent, un pattern mal appris et c’est la mort assurée. Trépas vous ramenant alors au dernier point de sauvegarde.

Alwa’s Legacy fait partie de cette nouvelle génération de jeux indés qui, s’ils offrent un challenge voulu, pensent aussi aux jeunes joueurs ou à ceux n’aimant pas la difficulté. Un mode assisté est ainsi fourni. Il offre notamment la possibilité d’un respawn au tableau de votre mort plutôt qu’au dernier point de sauvegarde ou bien d’un avertissement sonore quand vous pénétrez dans un endroit contenant un secret. Activables et désactivables à loisir, ils n’entravent en rien l’aventure et permettront de jouer aussi bien les soirs de grosse fatigue que pour faire découvrir le jeu aux touts petits.

Outre ses visuels colorés, Alwa’s Legacy fait la part belle à sa musique et ses bruitages. Composés par Rushjet1, les thèmes sont beaux et mixent des sonorités rétros avec des compositions modernes et travaillées.
Plutôt généreux en contenu, le titre d’Elden Pixels saura vous occuper une bonne dizaine d’heures pour le finir entièrement et en débusquer tous les secrets. Laissant le choix aux joueurs de développer ses capacités comme ils le souhaitent, vous trouverez de nombreuses façons de défaire les boss, certaines plus efficaces que d’autres. Alors oui, on est loin de la flexibilité d’un Hollow Knight ou de l’ambiance marquante d’un Super Metroid, mais j’ai passé un bon moment dans ce petit monde coloré. Et cela, même si le personnage semble parfois un peu trop flottant sur les sauts et que l’intrigue aurait gagnée à être moins banale. Le jeu est fait sans prétention, offre une aventure sympathique remplie de personnages attachants. Un chouette jeu à faire quand il pleut, un sourire aux lèvres et les oreilles grandes ouvertes.
Ce test de Alwa’s Legacy sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Une patte visuelle très mignonne
- Un univers sonore et musical réussi
- Généreux en contenu et encourage l’exploration et la curiosité
- Possède une bonne trad FR
Les –
- Scénario assez pauvre
- Gamefeel du personnage un peu trop flottant
- Manque d’un je-ne-sais-quoi pour être mémorable
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J’aime pas le persil