
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Arcade
- Editeur(s) : Numskull Games
- Développeurs(s) : Henk Nieborg, Mike Tucker
- Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Néerlandais, Portugais, Chinois
- Date de sortie : 29/04/2021
- Joueur(s) : 1 – 2
- Taille : 166 Mb
- Classe d’âge : 7+
Ce test de Battle Axe sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète de 05 heures.
Battle axe est un titre qui a profité d’une campagne réussie très largement sur Kickstarter en début d’année 2020, permettant ainsi l’ajout de contenu à la promesse initiale. Mettant en avant des inspirations de références du Hack’n Slash 2D comme Gauntlet et Golden Axe, nous allons voir dans ce test si le contrat est rempli.
Respectant les codes des bornes d’arcade d’antan, le scénario est succinct… Un paysage scrollant sur une tour au loin, quelques éclairs et une sorcière qui éclate de rire en gros plan… le reste c’est l’imagination du joueur qui doit le faire : sauver le monde, libérer ses potes kidnappés ou encore faire ravaler son rire sardonique à cette apparition ? C’est à chacun de choisir au final… Personnellement j’ai horreur que l’on se moque de ma coupe de cheveux, alors elle va prendre !
Le gameplay est, lui aussi, particulièrement simple avec une action par bouton : une attaque au corps à corps, une à distance, un dash et enfin l’utilisation d’un objet. Les trois premières vont varier dans leur exécution en fonction du personnage choisi. En effet, à chaque début de partie il vous faudra choisir entre Fae l’elfe noir, Lolo le druide ou Rooney un maraudeur. Malheureusement, on se rend vite compte que leur équilibrage pourrait être affiné : Fae est clairement désavantagée. Elle ne peut lancer qu’une dague à la fois, alors que les deux autres peuvent spammer leur tir ; qui devient vite l’attaque principale. Au corps à corps, Lolo a une portée un peu plus faible mais la puissance est la même pour tous. Quand à son dash, il n’est mortel qu’au point d’arrivée puisque c’est une téléportation mais son cooldown est plus court que pour ses équipiers. Rooney est le plus lent des trois et se voit doté d’un point de vie en plus. Fae sera donc à prendre que pour le plaisir de se rajouter un handicap.
Il vous faudra donc traverser les différents niveaux en les nettoyant des monstres avant de se confronter au boss. Le level design n’est malheureusement pas spécialement inspiré et ne vous surprendra donc pour ainsi dire jamais. Chaque niveau, non généré aléatoirement, est séparé en petites zones reliées par des ponts, dont la diagonale ne correspond pas à l’angle de tir de nos héros. Mais… pourquoi ? Quelques coffres viennent pimenter l’exploration avec un contenu qui lui, est le fruit du hasard amenant son lot de frustrations. Une fois chaque boss occis, il sera possible de passer par la case marchand grâce à l’or amassé. Petit soucis de ce côté, puisque l’on ne sait pas quels sont les bénéfices de chaque item ! Bon, comme je suis sympa voici à quoi ils servent : ils améliorent la vitesse, la résistance ou l’attaque de notre personnage.
Comme tout bon jeu d’arcade, le scoring est une composante cruciale ! Il vous faudra donc savoir augmenter votre multiplicateur de combos. Pas très intuitif, il permet en fait de générer plus de médailles qui, elles, vous permettront d’atteindre le highscore tant espéré. Enfin, vous trouverez des otages à libérer sur la route à la manière des “Metal Slug”, ils n’apportent que des points et portent le nom des différents “backers” de la campagne Kickstarter.
Un point qui ne plaira pas à tous : la radicalité et la difficulté du titre. En effet, vous ne disposez en tout et pour tout que de trois vies pour aller au bout du jeu. Ici, pas de crédit supplémentaire grâce au bouton START, ou tout autre petite astuce. Ainsi, il vous faudra tout recommencer depuis le début à chaque fois. Et si ce parti pris peut choquer de prime abord, on ne peut au final que respecter le choix de Henk Nieborg qui pousse son concept jusqu’au bout.
Du côté des graphismes c’est un réel plaisir pour nos rétines ! L’ambiance des niveaux, les sprites, les différentes animations, tout est fait pour que l’on prenne plaisir à arpenter les niveaux. Les fans des salles d’arcade des années 90 s’y sentiront comme chez eux. Un petit tour dans les options permettra même d’appliquer un filtre CRT à l’écran. Nostalgie ! Quant à la bande son, signée par Manami Matsumae, elle est du même acabit avec une ambiance qui respecte les codes du genre. La musique est particulièrement pêchue avec des bruitages dont on ne se lasse pas. Un sans fautes de ce côté là.
Si Battle Axe peut se parcourir en solo, il offre la possibilité fort agréable de sauver le monde en compagnie d’un ami. La difficulté s’en voit ainsi quelque peu diminuée mais le challenge reste toutefois bien présent. On aurait aimé toutefois plus d’interactions avec, par exemple, des combos ou des pouvoirs à utiliser de façon synchrone. Comptez 2 à 3 heures pour finir le titre la première fois, et environ 30 minutes une fois les niveaux déjà découverts. Un “new game +” se débloque après le premier visionnage des crédits, augmentant sensiblement le challenge : une vie en moins, plus d’ennemis et un level design inversé. De quoi s’acharner une paire d’heures supplémentaire.
Afin d’apporter un peu de diversité, un mode infini est accessible via le menu principal. Vous y croisez une horde d’ennemis générés à l’infini (sans blague ?) dans des niveaux où il faudra trouver un certain nombre d’otages. Une fois fait, un téléporteur s’active nous emmenant vers une nouvelle zone où l’histoire se répète.
Si Henk Nieborg et Mike Tucker nous prouvent à travers Battle Axe qu’il est toujours possible de réaliser un jeu à l’ancienne et avec de nombreuses qualités graphiques et sonores, leur titre donne l’impression de service minimum passé les premières parties. C’est d’autant plus dommage qu’avec quelques petits ajustements l’ensemble aurait pu atteindre des sommets.
Ce test de Battle Axe sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Du pixel art superbement animé
- L’ambiance sonore
- En co-op s’est encore mieux
- Une ode aux jeux d’arcade
Les –
- Un level design un peu plat
- Fae inutile comparée à ses camarades
- Une durée de vie trop faible
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