
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Jeu de plateau/Stratégie
- Editeur(s) : RedDeer Games
- Développeurs(s) : RedDeer Games
- Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Coréen, Néerlandais, Portugais, Russe, Chinois
- Date de sortie : 19 Novembre 2020
- Joueur(s) : 1-2
- Taille : 372 Mb
- Classe d’âge : 3
S’il y a bien un jeu que tout le monde connaît, de près ou de loin, ce sont les échecs. Introduit en Europe par les Arabes au Xème siècle, le quadrillage bicolore de 64 cases a traversé les âges, les époques, les modes. Dans les années 50, Alan Turing lui-même développe le premier programme capable de jouer une partie complète. Depuis, les échecs virtuels grandissent en parallèle des plateaux traditionnels. Désormais capable de battre des joueurs humains, les machines ont toutes leur programme d’échecs. La Nintendo Switch n’y fait pas exception et en gagne un nouveau en cette fin d’année 2020 avec Brawl Chess.

Développé par les Polonais de Red Deer Games, Brawl Chess propose une itération de l’indémodable jeu agrémenté d’une patte artistique cartoonesque. Offrant un style très cartoon et une bande-son joviale, la direction artistique du jeu est pensée pour attirer les plus jeunes et faire d’un jeu à la réputation austère et élitiste un divertissement familial.

Et en ce sens, le titre ne déçoit pas. C’est un jeu d’échecs. Pur et simple. Mais qui n’a malheureusement pas grand chose à offrir de plus. Certes, l’habillage coloré casse le sérieux habituel, mais les animations sont raides et trop peu présentes. Pas de déplacements détaillés, un nuage en guise d’illustration des affrontements et les écrans de sélection des personnages et de victoire/défaite n’offrent pas grand chose si ce n’est un mouvement digne des flash games des années 2000. Côté musique, c’est ludique, mais vite redondant, et ça manque d’un habillage poussé dans les sons,

Un autre point discutable concerne le modèle économique du jeu. Déjà vendu dix euros, relativement cher pour un “simple jeu d’échecs” le jeu n’offre que “deux avatars” : le prince ou la princesse. Si vous voulez incarner la fée, le barbare, le fantôme, l’elfe ou le nain présentés dans le trailer… Et bien il faudra passer à la caisse. Comptez un euro pour chaque personnage, ou trois pour le pack complet. Donc treize euros si vous voulez le jeu complet. Et encore, ces personnages n’influent en rien sur une quelconque dimension RPG que pourrait avoir le jeu, ou proposer des power-ups qui dépoussiéreraient un peu le jeu en y ajoutant une dimension débile. Ce ne sont que des petits avatars qui n’apportent rien.
Brawl Chess est donc un jeu avec un contenu assez pauvre, sans réel intérêt. Oui vous pourrez jouer contre l’ordinateur sur 5 niveaux de difficulté différents ou contre un joueur humain (uniquement en local, pas de multi online) mais à ce compte-là, d’autres titres offrant la même chose et vendus moins cher sont déjà dans l’eshop. Il est triste de voir un jeu à la direction artistique fantasy n’offrir rien de plus, pas une nouvelle mécanique, pas même un semblant de jeu de combat (à vrai dire vu le titre je m’attendais à un jeu d’échecs où chaque prise de pièce se réglait via un combat en versus, ou au moins un mini-jeu.) Il n’est pas mauvais en soi, c’est un jeu d’échecs, mais ce n’est rien de plus.
Ce test de Brawl Chess sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Les échecs c’est toujours sympa
- Les dessins sont mignons
Les –
- Système économique discutable
- N’a rien de plus à offrir que sa DA
- Le prix un peu élevé pour ce qu’il propose.
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