Test : Curse of the Dead Gods sur Nintendo Switch

Curse of the Dead Gods est un roguelite en vue isométrique. Les premiers pas dans le temple seront l’occasion pour un premier tutoriel. Les actions sont simples : Un bouton pour l’arme primaire, un autre pour la secondaire et un dernier pour l’arme à deux mains. En utilisant plusieurs fois de suite une arme ou en alternant primaire et secondaire, vous réalisez des combos puissants. Ensuite vous avez également une torche, une esquive et une parade. Très simple à prendre en main, le plus dur sera en condition, face à des ennemis. En effet, vos actions consomment l’endurance, symbolisée par des points blancs sous votre personnage. Une esquive ou une série d’attaque vont faire disparaitre ces points et il faudra attendre quelques secondes avant qu’ils ne se régénèrent.

Vous commencez là à saisir l’importance du timing. En effet, rien n’est plus punitif que de tenter une attaque alors que vous n’avez plus la possibilité d’esquiver derrière. Le timing est d’autant plus important que le jeu incite à la parade ou à l’esquive parfaite qui vous récompensent en régénérant votre endurance. Le Greed kill est une autre mécanique qui vous incite à “bien jouer”. Plus vous tuerez d’ennemis sans vous faire blesser plus ils feront tomber d’or. Il faut donc attaquer avec prudence, mais pas en prenant trop son temps car le Greed kill se réinitialise assez vite. Cela ne s’arrête pas là car vous allez devoir gérer la lumière.

Dans ce jeu, une petite icone en bas de l’écran vous indique si vous êtes proche d’une source de lumière ou dans l’obscurité. Dans le noir, en plus de moins bien voir, votre personnage prendra des dégâts supplémentaires. Et lorsque vous attaquez, votre personnage range automatiquement la torche ce qui vous plonge forcément dans la pénombre. Heureusement, de nombreux braseros à allumer sont présents dans les salles. Même si des attaques ennemies peuvent les éteindre ou les détruire, ils seront malgré tout de vrais atouts, à moins d’être très doué et de ne jamais se prendre de dégâts.

Pour lancer une run, vous choisissez parmi plusieurs temples, chacun disposant de son lot d’ennemis et de pièges. Une fois à l’intérieur, vous pouvez choisir le chemin à suivre à la fin de chaque salle, un peu à l’image de Slay the Spire. Chacune a ses spécificités, que ce soit une salle pleine d’or, ou une autre qui vous donnera le choix parmi plusieurs armes.

Avant de continuer sur ces salles où vous pourrez acheter des choses, penchons nous sur le mécanisme qui rend Curse of the Dead Gods assez unique: les malédictions.

Chaque fois que vous changez de salle, votre jauge de corruption se remplit un peu. Une fois remplie, votre personnage subira une malédiction aléatoire, octroyant des bonus mais surtout des malus. Ce procédé peut se reproduire jusqu’à cinq fois, la dernière malédiction étant la pire en vous faisant perdre de la vie jusqu’à rester à 1 point de vie. Ainsi, chaque visite de temple sera différente par les malédictions, certaines étant beaucoup moins pénalisantes que d’autres. Mais il n’y a pas que la traversée des portes qui fait croitre la jauge.

On aborde ici le système d’achat des équipements et des reliques dans les salles spécifiques. Vous aurez le choix, si vous avez une envie dépensière, soit de faire une offrande d’or amassée pendant la run, soit une offrande de sang qui fera monter votre jauge de corruption ! Que de choix cornéliens face à une superbe épée pour laquelle vous n’avez pas assez d’or. Est-il préférable d’avoir une nouvelle malédiction mais taper plus fort ? De se soigner au détriment de corruption ? Tous ces petits choix font le sel de Curse of the Dead Gods.

N’espérez d’ailleurs pas terminer les temples en une seule fois. Des boss viendront vous mettre des bâtons dans les roues et vous feront passer de vie à trépas. Mais aucune inquiétude, rien n’est vraiment perdu.

Au terme d’une exploration, vous conservez trois types de monnaie. Ces dernières seront à utiliser dans le hub central du jeu, où vous dépenserez toutes ces ressources pour faciliter vos runs. Ainsi, il est possible de débloquer plusieurs autels pour avoir un choix d’arme de départ plus large. De nouvelles armes sont débloquables et apparaitront lors des futures runs. Autre dépense notable, vous pouvez acheter puis équiper un certain nombre de bénédictions. Ainsi, votre personnage se renforcera au fur et à mesure des plongées dans l’obscurité et on relance les parties sans le remarquer, juste pour tenter d’aller plus loin que la dernière fois.

Finir des temples vous permettra d’accéder à des temples à la difficulté accrue, et ce jusqu’au dernier. On regrettera finalement qu’il y en ait si peu, d’autant plus que les environnements ne sont pas vraiment variés et que l’aspect sombre global du titre entache légèrement la lisibilité.