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Test : Dry Drowning sur Nintendo Switch

Caractéristiques du jeu

  • Catégorie(s) : Aventure, Casse-tête, Visual Novel
  • Editeur(s) : Vigamus Leonardo
  • Développeurs(s) : Studio V
  • Sous-Titres : Allemand, Anglais, Italien, Japonais, Coréen, Chinois
  • Date de sortie : 22/02/2021
  • Joueur(s) : 1
  • Taille : 1685 MB
  • Classe d’âge : 16+

Ce test de Dry Drowning sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète de 15 heures.


2066, vous voilà à Nova Polemos, une cité état dystopique dirigée par un gouvernement autoritaire, qui a la main mise sur à peu près tout : la censure y est quotidienne, les communications surveillées et les frontières filtrées. L’immigration est proche du zéro absolu et les immigrés se sont vus reconduire à l’extérieur il y a de cela plusieurs décennies afin de laisser l’emploi aux habitants… En clair une ambiance de folie !


La Boîte de Pandore

Vous y incarnez Mordred Foley, un ancien policier devenu détective privé. Six ans auparavant, la résolution de l’affaire du tueur en série Pandore s’était soldée par la chaise électrique pour un couple de suspects. Ce fut l’heure de gloire pour Foley et son agence Foley Investigations. Malheureusement, il est vite apparu que les preuves réunies étaient en fait bien trop minces voir potentiellement falsifiées… S’en est suivi une descente aux enfers pour notre privé.

Nous le retrouvons à la fin de six longues années de procès ayant eu pour effet la destruction de sa réputation. Seul point positif, le voilà relaxé fautes de preuves tangibles… Alors qu’il discute avec sa femme, Héra, de leur avenir à Nova Polemos, Julie Ward, la secrétaire d’un certain Richard Baker, vient leur rendre une visite. Celle-ci leur demande d’enquêter sur un meurtre dont Baker est le principal suspect ! L’objectif est simple : l’innocenter coûte que coûte car en tant que chef des Black Bands, sa future réélection à la tête de la ville est en jeu. Mais il va vite s’avérer que le modus operandi est identique à une vieille connaissance de notre détective… Pandore ! Il vous faudra donc aider Mordred à résoudre une fois pour toute cette affaire.

Coupable ? Ou pas…

Dry Drowning est un visual novel interactif dans lequel le joueur devra faire des choix, mener les investigations afin de trouver des indices et interroger les différents suspects. Sur ces derniers points on peut même considérer qu’il se rapproche fortement de la série des Phoenix Wright. En tant que visual novel il y aura donc beaucoup à lire et, autant le dire tout de suite, il faudra être à l’aise avec la langue de Shakespeare puisque le titre ne profite pas d’une localisation française. Les développeurs de Studio V l’avaient annoncé, des choix moraux sont à faire tout au long de l’aventure et ils auront un impact sur l’attitude des protagonistes rencontrés mais également sur le visionnage d’une des fins du jeu. Ces dernières sont par ailleurs au nombre de trois.

Du côté des phases d’investigation, il faudra tout d’abord se déplacer de lieu en lieu, y chercher des indices en les balayant en détail avec le curseur puis interroger les différents suspects en utilisant au mieux les preuves recueillies. Cette dernière phase est l’occasion de mettre en avant la capacité à ressentir le mensonge de notre héros. Celle-ci se matérialise sous la forme d’un masque d’animal recouvrant la tête de notre interlocuteur du moment. Plus l’interrogatoire est une réussite, plus le masque se désagrège jusqu’à ce que la vérité éclate et que le suspect passe à table. C’est simple mais terriblement efficace et surtout on se prend tellement au jeu que l’on ne désire rapidement qu’une seule chose : lever le voile sur cette sombre affaire !

Une histoire sombre

Et de sombre ce n’est pas la seule chose. En effet, dès les première minutes on se rend compte que l’ambiance du titre ne sera pas des plus joyeuses. Entre l’histoire du héro, la ville sous le joug du Black Bands et les meurtres, nous nous retrouvons bien loin des standards des visual novel japonais. La direction artistique est sublime avec une qualité et un soin tout particulier apporté à chaque scène, Cela renforce encore un peu plus cette noirceur et l’immersion dans la vie torturée de notre héro. Ne vous attendez pas à des plans animés, ici tout reste statique ou presque. Nous aurons tout de même droit à quelques effets lors de la manifestation des pouvoirs de Mordred par exemple. Enfin, les visages des différents protagonistes laisseront transparaître leurs émotions lors des échanges. Si cela peut paraître peu, cela reste bien suffisant dans ce type de jeu, permettant ainsi au joueur de rester concentrer et, pourquoi pas, l’aiguiller en fonction des réactions…

Du côté de la bande son tout va se jouer, ou presque, autours d’airs réalisés au piano. Ce choix s’intègre parfaitement à l’histoire puisqu’il s’agit de l’instrument dont joue Héra (la femme de Foley) et qui va l’accompagner et l’assister tout au long de son enquête. Avec plus de 50 compositions qui s’adaptent dynamiquement, l’ambiance des différentes scènes est renforcée et les sentiments émergeant de chaque scène s’en trouvent accentués. Là encore c’est un sans faute.

Comptez entre dix et quinze heures afin de profiter de votre « première » fin. Il vous faudra ensuite recommencer en prenant soin de faire des choix moreaux différents afin d’espérer découvrir les autres voies possibles. Le déroulement sera par ailleurs globalement le même pour la trame principale, seul le dernier chapitre profite réellement d’une autre écriture.


Dry Drowning est un titre réussi. Il arrive à renouveler le genre du visual novel en y apportant un aspect enquête qui ne se contente pas d’être anecdotique. Les thèmes abordés (censure, racisme, totalitarisme), l’écriture, l’ambiance graphique en font un titre tourné vers un public plus mature ou lassé des ambiances japonaises à base d’écolières et de super héros. On aurait aimé une localisation en français mais il faudra se contenter de l’anglais.

Ce test de Dry Drowning sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.


EN BREF

Les +

  • Une ambiance travaillée
  • Une écriture et des thèmes plus adultes
  • Les phases d’enquête et d’interrogatoire
  • Les choix moraux à faire
  • La durée de vie et les fins différentes

Les –

  • En anglais même si abordable
  • L’interface un peu petite
  • On en veut plus !

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