
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : RPG, Action, Stratégie
- Editeur(s) : Paradox interactive
- Développeurs(s) : Romero Games
- Voix : Anglais
- Sous-Titres :
- Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Russe
- Date de sortie : 01/12/2020
- Joueur(s) : 1
- Taille : 10106,00 MB
- Classe d’âge : 16+
Dans le Chicago des années 20, des gangs rivaux se livrent une guerre sans merci afin d’avoir la main mise sur la ville. À peine arrivé, vous comptez prouver que vous avez le potentiel pour dominer la pègre locale. Entre négociations et rafales de mitrailleuse, à vous de choisir la meilleure voie pour atteindre les sommets.

Ah, la prohibition ! Ses tripots clandestins, ses femmes aussi belles que fatales, ses gangsters toujours impeccablement habillés… Si cette période de l’Histoire des États-Unis vous fascine, Empire of sin est fait pour vous ! En effet, Romero Games nous plonge ici au cœur d’une époque, certes, sûrement un brin fantasmée, mais qui a le mérite d’être terriblement excitante. Imaginez bâtir un empire en défiant à la fois les représentants de la loi et de la pègre, faire parler le plomb comme d’autres récitent des vers ou bien négocier avec vos rivaux afin de mieux les dépouiller dans l’avenir. Vous l’aurez compris, dans Empire of sin, que vous soyez un bourrin total ou un diplomate né vous trouverez toujours le meilleur moyen d’arriver à vos fins.

Ceci nous amène au gameplay du soft. Ici, dès les premières minutes de jeu, gestion et combats au tour par tour s’alternent de façon assez homogène. Un véritable tour de force qui permet aux joueurs de s’immerger assez vite dans l’intrigue sans (trop) ressentir les contraintes des tutoriels. Pourtant, mélanger les genres est toujours assez hasardeux, c’est pourquoi Romero games a choisi de privilégier le côté fun du soft en proposant une partie gestion simplifiée. Commençons par les combats, si ceux-ci semblent assez classiques au premier coup d’œil, très vite nous pouvons découvrir une multitude de petits détails qui font la différence. Pour commencer, ici c’est vous le boss, rien ne vous est donc imposé. Si vous voulez faire les missions afin d’avancer dans le scénario, allez-y, mais si vous préférez monter des embuscades à tout-va afin de liquider gangs rivaux et policiers malchanceux, libre à vous de le faire !

Le principe du gameplay est vraiment des plus simples. Vous progressez sur une map où sont représentés des bâtiments. Un code couleur définit leur état, s’ils sont en gris, ils sont libres et vous pouvez donc les acheter afin d’en faire ce que vous voulez (bar, casino, hôtel, maison close…). S’ils sont de votre couleur, ils vous appartiennent déjà et vous pouvez vous y rendre pour surveiller ce qui s’y passe ou régler quelques menus détails (nous reviendrons dessus plus tard). Enfin, s’ils sont de la couleur d’un rival, il vous faudra soit les attaquer, soit négocier une entente afin d’étendre votre territoire, sans faire couler le sang (méthode moins risquée, mais beaucoup moins jouissive). À noter que si vous attaquez un bâtiment, la phase de tour par tour s’engage et en cas de victoire vous aurez le choix entre le transformer en établissement de votre choix, le piller ou le raser.

Concentrons-nous sur les combats. Si la partie s’effectue en attaquant chacun son tour (ouah, incroyable pour du tour par tour) la véritable originalité d’Empire of sin se trouve dans les options disponibles. Vous pourrez tirer sur vos adversaires avec des armes, plus ou moins efficaces selon ce que vous trouverez en pillant vos malheureux adversaires, ou à mains nues. Là encore rien de bien transcendant, cependant vous pourrez utiliser, une fois tous les X tours, une capacité spéciale (unique à chaque personnage) vous donnant un avantage. Head shot ou médecine réparatrice à vous de choisir ce qui vous convient le mieux. Vient ensuite, une fois par tour, la possibilité de faire une exécution bien sanglante afin de prouver qui est le patron à qui voudrait encore vous défier. À savoir aussi que vos armes possèdent un chargeur limité, il vous faudra donc vous cacher pour de les recharger de temps à autre afin de ne pas vous retrouver à vide devant l’ennemi. Vous l’aurez donc compris, cette partie du jeu est assez complète pour pouvoir monter des stratégies élaborées.

Enfin, la partie gestion est loin d’être aussi poussée qu’un Sim City, par exemple. Ici, les réglages sont assez succincts et ne vous permettront que de renforcer la protection de l’établissement, l’ambiance du lieu, améliorer le bouche-à-oreille… Bref, pas de quoi vous réveiller la nuit. Pourtant, cette partie s’avère indispensable si vous voulez complètement prendre le pouvoir de Chicago. Si vous ne mettez pas assez de gros bras dans vos établissements, ils se feront immanquablement piller dès que vous aurez le dos tourné. Au contraire, si vous en mettez trop les clients ne se sentiront pas à l’aise et fuiront l’endroit… En un mot comme en cent, seule la modération, et cela, dans tous les domaines, vous mènera à la victoire. Alors, nous sommes un peu médisants pour le coup, car il vous faudra aussi tenter des négociations avec les policiers lorsque ceux-ci s’intéressent d’un peu trop près à vos affaires ou jouer les filous lorsqu’un “incorruptible” fera son entrée, par exemple.
Pour conclure, Empire of sin est un jeu à l’ambiance prenante. Tout y est fait pour nous plonger dans la prohibition telle qu’Hollywood nous l’a vendue. De plus, une prise en main rapide, des scénarios uniques à chaque personnage et des voix extrêmement bien castées finiront par convaincre les plus mitigés des joueurs. Quelques points noirs viennent cependant ternir le tableau, comme quelques lags et autres bugs d’affichage, mais pas de quoi gâcher notre plaisir. Empire of sin est déjà un indispensable de la Switch. À noter que le pack day one de la Switch contient un code à entrer dans l’e-shop débloquant The Good Son Pack. Celui-ci vous permettra d’obtenir un nouveau gangster et avec lui un scénario exclusif.
Ce test de Empire of sin sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Une ambiance très hollywoodienne
- Des personnages charismatiques
- Un casting voix réussi
- Un gameplay à la fois classique et novateur
Les –
- Quelques lags et autres bugs graphiques
- Un système de gestion qui aurait mérité d’être un peu plus poussé
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