
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Aventure/RPG/Action
- Editeur(s) : Supergiant Games
- Développeurs(s) : Supergiant Games
- Voix : Anglais
- Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Coréen, Portugais, Russe, Chinois
- Date de sortie : 17/09/2020
- Joueur(s) : 1
- Taille : 5744 Mb
- Classe d’âge : 12
Après nous avoir sorti les incroyables Bastion, Transistor et Pyre, les franciscanais (qui sont les habitants de San Francisco, pas les fans de Francis Cabrel et Guillaume Canet) de Supergiant Games sortent enfin leur quatrième titre : Hades. Après avoir été dévoilé en WORLD PREMIERE aux Game Awards 2018, il est disponible en accès anticipé sur l’Epic Games Store et sur Steam. Deux ans plus tard, à l’occasion du Nintendo Direct Mini du 17 septembre, Supergiant Games sort la version finale de son jeu sur Nintendo Switch et annonce la fin de l’early access, Hades est prêt à vous en faire voir de toutes les couleurs.
Le titre est un savant mélange de rogue-like et d’action aux éléments RPG bienvenus et à la narration généreuse. Vous y incarnez Zagreus, tentant de s’échapper des Enfers. Tous admirent votre détermination. Tous ? Non ! Un irréductible dieu grec assis à son bureau n’aura de cesse de vous tourner en ridicule : Hadès lui-même, votre père. Vous rappelant à quel point cette tâche est impossible et difficile, se désolant que vous ne soyez qu’un bon à rien qui gaspille son énergie; il restera à travailler à son bureau, accueillant les âmes aux Enfers et n’ayant pour vous que remarques désobligeantes, soufflements de nez et autres piques assassines. Car chaque mort vous ramènera en sa maison. Vous relevant des eaux rouges du Styx, vous subirez la marche de la Honte jusqu’à son bureau où ne manquera jamais un commentaire sarcastique.
Dès la première partie, vous mettez le doigt dans un engrenage qui avance lentement. Balancé au cœur de l’action, la première tentative d’évasion fait office de tutoriel qui ne s’embête pas à expliquer : foncez, tuez, vous poserez des questions plus tard. Pourtant, au fur et à mesure des différentes runs, vous découvrirez un contenu aussi dantesque et riche que bien expliqué. Chaque terme a sa définition, chaque créature, PNJ, arme ou lieu a son entrée dans un codex que vous débloquerez au fur et à mesure, ce qui rend le jeu aussi motivant qu’intéressant. Sans jamais vous prendre par la main, Hades sait au contraire vous accompagner avec autant de sévérité que de bienveillance et s’il vous faudra 10 runs pour parvenir à battre le premier boss, vous aurez en même temps un développement de la narration, de la psychologie de Zagreus ou le dévoilement d’un bout de scénario d’un PNJ en échange. Il m’a fallu personnellement 39 runs avant de finir une évasion complète. J’en suis à 60 tentatives désormais et je n’ai pas réussi une nouvelle fois depuis, et ai toujours l’impression d’avoir tant à découvrir du jeu.
Hades pourrait aussi bien s’appeler “Quand y’en a plus, y’en a encore”. Chaque détail trouve un approfondissement au fur et à mesure de vos essais. Une ressource trouvée dans une région des Enfers vous permettra d’acheter des améliorations de vos armes, ou bien de débloquer une fonctionnalité de la maison d’Hades faisant office aussi bien de hub que partie intégrante de l’histoire. Certains PNJ vous offriront des choses après un certain temps passé à leur parler, et même, durant vos runs, certains pouvoirs obtenus en débloqueront d’autres. Il y a énormément de choses à faire, à voir et à découvrir dans ce jeu et je reste volontairement dans le flou afin de ne rien spoiler.
L’autre chose qui frappe outre la quantité dantesque de lignes de dialogues, de flavour text, de mécaniques offertes est la perfection avec laquelle tout ceci vous est servi. Les contrôles sont précis, les synergies entre les pouvoirs, la maîtrise de vos armes et votre propre connaissance grandissante du jeu, tout s’harmonise dans un ballet terrible où il n’y a d’issue que la Mort, que ce soit la vôtre ou celle de vos ennemis (mais soyons réaliste, la vôtre sera bien plus fréquente). La finition de chaque petit détail est faite avec amour et ça se ressent. Que ce soit au niveau de la direction artistique avec son ambiance visuelle colorée et dynamique, de la musique tantôt épique, tantôt poétique ; au niveau des combos qui se créent à chaque partie et qui font que le jeu se renouvelle en permanence : tout est là pour que vous vous amusiez, comme un immense coffre à jouets dans lequel vous avez juste à piocher selon vos envies pour vous faire un challenge “à la carte”.
Il y a longtemps que je n’avais pas autant accroché à un jeu de cette manière. Et pourtant, je ne parviens pas à me lasser d’Hades après bientôt un mois non-stop dessus. Les doublages sont incroyables, la musique est folle, l’histoire nous tient en haleine, le challenge est incroyablement bien dosé et le contenu est aussi fou que la patte visuelle offerte par Jen Zee. De la narration saupoudrée en touches à la customisation de vos bonus et malus, il vous faudra du temps avant que vous ne fassiez le tour d’Hades, et qui sait si ce jour arrivera vraiment au final ?
EN BREF
Les +
- Un gameplay riche et profond
- Une histoire bien menée
- Des références mythologiques brillantes
- Un renouveau incessant
Les –
- Vous empêchera de jouer à d’autres jeux
- Peut aussi vous couper de vos amis
- Vous avez une fâcheuse tendance à vouloir acheter une vielle à roue pour reprendre les musiques du jeu
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J’aime pas le persil