
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Aventure, Jeu de plateau, Casse-tête, Stratégie
- Editeur(s) : Red Zero Games
- Développeurs(s) : Red Zero Games
- Voix : Anglais
- Sous-Titres : Anglais
- Date de sortie : 03/09/2020
- Joueur(s) : 1
- Taille : 776 Mo
- Classe d’âge : 7+
L’histoire officielle raconte que Christophe Colomb a découvert l’Amérique en 1492. Mais nous savons tous que l’histoire ne conserve que ce que les officiels veulent bien nous dévoiler. Qu’en est-il du kraken ? De Poséidon ? Qu’en est-il de la bataille acharnée contre le Léviathan ? On nous cache des choses, mais “nous sachons” ! Here Be Dragons raconte la vraie histoire de ces corsaires, ces aventuriers détraqués et ces fous qui ont combattu jusqu’à leur dernier souffle sur les flots, l’histoire de ces oubliés qui ont enfin le droit à leur moment de gloire.

Présenter Here Be Dragons revient à expliquer les règles d’un jeu de société. En effet, depuis le visuel papier au déroulement, tout fonctionne comme dans un jeu de plateau qui possède ses subtilités et nécessite de la stratégie. Ainsi, il ne sera pas étonnant que suite à la lecture du gameplay, vous ne soyez pas forcément plus avancé. Néanmoins, nous allons essayer d’être le plus clair possible. Le jeu suit un scénario qui va vous mener de niveau en niveau avec des combats prédéfinis. Que ce soit la composition de votre flotte ou les ennemis, vous devez composer avec ce qui est mis à disposition et cela ouvre les portes à une grande diversité d’actions.

Mais commençons par le commencement. Pour que les explications soient plus parlantes, nous allons utiliser le screen ci-dessus. Sachez que pour éviter les répétitions, toutes les règles qui sont applicables au joueur, le sont également aux ennemis.
Un niveau (ou une partie) se découpe en tours, eux même découpés en phases, et ce, jusqu’à la défaite d’un des deux camps.
Phase 1 : Le choix des dés
Les dés sont jetés. Mais à quoi servent-ils ? À l’écran, vous voyez les différentes actions réalisables pour vous et pour les ennemis, ainsi que les valeurs de dés nécessaires pour les lancer. Par exemple, sur le screen, il nous faudrait un dé 1 ou 2 pour lancer la Second Grace. Chaque camp a le droit de choisir autant de dés que d’unité qu’il contrôle. Dans notre cas, nous pouvons donc choisir au maximum deux dés et le camp adverse peut en sélectionner jusqu’à trois. Vous voulez des subtilités ? Allons-y : Vous ne pouvez pas sélectionner une valeur qui ne correspond à aucune de vos actions. Et si vous êtes incapables de sélectionner un ou plusieurs dés, toute votre flotte perdra 1 point de vie par dé non sélectionné. Cela s’appliquant aux adversaires, vous comprendrez que la sélection devient très tactique pour empêcher l’ennemi de faire des actions ou pour l’obliger à perdre des points de vie. Seulement, vous ne pouvez pas juste prendre ce qu’il vous plaît. Un système d’initiative est présent pour savoir quel camp va agir en premier. Pour faire court, le côté dont la somme de la valeur des dés est le plus bas commence le tour. Ça y est, vous vous arrachez les cheveux ? La suite est beaucoup plus simple.
Phase 2 : L’attaque
Après la sélection de dés, nous passons à la phase d’attaque. À côté de chaque unité, vous pouvez distinguer un canon qui représente la valeur d’attaque et un bouclier qui représente la valeur de défense. Le calcul des dégâts se base sur une simple soustraction entre l’attaque de l’assaillant et la défense de la victime. Chaque camp attaque à son tour et on passe à la dernière phase.
Phase 3 : Le déclenchements des actions
C’est là que les actions (que vous avez pu “activer” en sélectionnant les bons dés en phase 1) vont avoir un effet. Ces dernières sont variées, allant du soin à la possibilité d’avoir une seconde phase d’attaque.
Vous l’aurez compris, les dés jouent un rôle primordial dans le bon déroulement de votre partie, car ils gouvernent à la fois vos actions et l’ordre dans lequelle chacun pourra jouer. Et c’est bien là le plus gros défaut du jeu. Votre stratégie peut être parfaite, vos calculs millimétrés, vous dépendrez malgré tout des lancers. Il nous est arrivé à plusieurs reprises lors du test de subir totalement une partie jusqu’à la défaite, puis de recommencer avec des lancers avantageux pour notre camp et de gagner les doigts dans le nez.

Un système d’Erratum a été mis en place sous la forme de bouteilles d’encre apparaissant à chaque tour. Il vous revient de penser à la ramasser. Ces précieuses possessions permettent d’influencer la partie. Au départ, vous pouvez par exemple échanger trois bouteilles contre la relance d’un dé. Par la suite, vous débloquerez de nombreuses autres possibilités comme du soin, ou encore augmenter ou réduire la valeur d’un dé.
Dernier point, certaines parties ajoutent le concept d’effet de terrain. La mer empoisonnée vous blessera à chaque tour, le brouillard vous empêchera de jouer si votre total de valeur de dés est impair et vous blessera, autant de choses à prendre en compte, en plus de gérer vos adversaires.

Terminons sur l’enrobage. Visuellement, les illustrations sont magnifiques et la direction artistique a un vrai charme. L’humour est omniprésent dans les dialogues, faisant intervenir des protagonistes plus barjot les uns que les autres. La diversité du bestiaire et des capitaines relance l’intérêt en vous mettant constamment dans une situation différente et challengeante.
Vous avez avec Here Be Dragons un très bon jeu de stratégie, enveloppé par un visuel cohérent et un humour discutable qui plaira ou non. Les mécaniques sont simples à comprendre, mais assez riches pour hausser le défi régulièrement. Le vrai point noir du soft se retrouve dans l’aléatoire qui régit toutes les parties avec les lancers de dés qui peuvent autant ruiner vos chances de réussite que vous permettre de l’emporter sans aucune résistance.
Ce test de Here Be Dragons sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Un vrai jeu de rôle interactif
- Le visuel papier
- Pas un capitaine pour en rattraper un autre
- Une revisite épique de l’histoire
Les –
- Beaucoup trop d’aléatoire
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Passionné de jeux vidéo. Mange du RPG au petit-déjeuner.