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Test : Le Donjon de Naheulbeuk – L’Amulette du désordre – Chicken Edition sur Nintendo Switch

Caractéristiques du jeu

  • Voix: Français
  • Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Russe, Chinois
  • Date de sortie : 29 juin 2021
  • Joueur(s) : 1
  • Taille : 4164,00 MB
  • Classe d’âge : 12+

Ce test de Donjon de Naheulbeuk – L’amulette du désordre – Chicken édition sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète de 30 heures.


Un mystérieux commanditaire vous a demandé de former une équipe afin de retrouver  la statuette de Gladeulfeurha cachée dans le donjon de Naheulbeuk. En bon Ranger (et accessoirement pour l’argent) vous ne réfléchissez pas et vous vous lancez avec une elfe, une magicienne, un nain, un barbare, un voleur et un ogre à l’assaut de la forteresse. Une expédition qui va s’avérer cauchemardesque puisque votre équipe est composée de bras cassés qui passent leur temps à se chamailler.


Oyez, oyez braves gens l’épopée du donjon de Naheulbeuk !

Nous sommes en l’an de grâce 2001 et un troubadour du nom de John Lang nous régale les oreilles sur la toile de ses fables humoristiques. Point ici de courageux damoiseaux, ni même de preux chevaliers, mais plutôt une compagnie formée de personnes pleutres, couardes et dont les aptitudes au maniement des armes laissent fortement à désirer. Il n’en fallait point plus pour faire du Donjon de Naheulbeuk la série au format MP3 la plus écoutée à cette époque (d’autant plus qu’elle était alors quasiment la seule..). Un succès tel que nos “héros” se sont vu transposés en bande dessinée, livres, jeux de plateau et une série animée à même failli voir le jour. Cependant, il aura fallu attendre 2020 pour qu’enfin un jeu vidéo arrive sur PC et 2021 pour que celui-ci soit porté sur consoles de salon.

Moi je bouge pas tant que j’ai pas mon niveau 2 !

Avant de se lancer dans Le donjon de Naheulbeuk – L’amulette du désordre – Chicken édition (promis, c’est la dernière fois que nous l’écrivons en entier) il faut bien se mettre dans la tête que certes, c’est du Naheulbeuk, donc de gros délires en perspective, mais c’est aussi et surtout un vrai jeu de donjon. Alors qu’est que cela veut dire ? Tout simplement que finir le soft va s’avérer être beaucoup plus difficile qu’il n’y parait. Vous allez vous marrer, mais aussi avoir envie parfois de jeter vos joy-cons par la fenêtre !

Artefacts Studio apporte ici tous les ingrédients du genre en termes de gameplay. Pour commencer, lorsque vous vous déplacerez, vous pourrez choisir votre leader en le sélectionnant avec les touches ZL et ZR. Le voleur a, dans la partie exploration, un avantage puisqu’il peut repérer les pièges cachés dans les murs et les statues. Si cela est très pratique pour sauver vos précieux points de vie (qui fondent déjà comme neige au soleil durant les combats) en contrepartie, ce personnage vous fera progresser à pas de tortue.

C’est dans cette même phase d’exploration que vous rencontrerez les personnages qui vous donneront les quêtes principales et secondaires que vous devrez accomplir. Mais donjon rime avec baston ! (comme dirait notre cher Barbare). Si les combats du jeu paraissent assez classiques sur le papier, il n’en est rien. Nous retrouvons, bien entendu le tour par tour des familles avec cependant une petite subtilité qui a son importance. Le Ranger et ses compagnons étant de véritables boulets, chaque coup porté à une chance de réussir (heureusement), mais peut aussi atterrir dans la tronche d’un allié ou finir dans le vent. L’Elfe a d’ailleurs un coup aussi dévastateur qu’il est hasardeux à manipuler puisque ses flèches ricochent au hasard sur les divers personnages de la map (alliés ou ennemis). Ajoutez à cela des ennemis plutôt coriaces et vous obtiendrez un jeu à la difficulté corsée. Pour renforcer le côté stratégique des combats, Artefacts Studio a ajouté des éléments explosibles au décors. Ceux-ci permettent de faire apparaitre du feu ou des éléments toxiques pouvant altérer le statut des personnages se trouvant à l’intérieur.

Je suis nyctalope

Heureusement, le jeu nous propose un système d’upgrade des personnages plutôt complet. Chaque combat remporté (au prix d’efforts intenses) vous rapportera des points d’expérience que vous pourrez disposer à votre guise afin de renforcer l’intelligence (ils en ont grandement besoin), le charisme, la force… de vos personnages. À cela s’ajoutent d’autres points qui vous serviront à débloquer de nouvelles compétences d’attaques ou de défense (actives ou passives). Enfin, vous récupérerez des armes et autres morceaux de tenues qui permettront de renforcer davantage l’attaque et la défense de vos héros. Ainsi chaque joueur aura des personnages quasi uniques puisque les possibilités de les faire évoluer de diverses façons sont énormes.

L’Ogre a chié à deux mètres de la porte !

Parlons maintenant ambiance. Tout commence par une 3D isométrique plutôt agréable à regarder, même si les graphismes sont un peu flous par moments (surtout en mode nomade). La caméra suit bien les mouvements des personnages et le joueur peut, au besoin, la déplacer à sa guise grâce au stick droit. Cela apporte un confort très appréciable dans la recherche des divers objets cachés dans le donjon. Aucune porte, bibliothèque, coffre ou levier ne pourront vous échapper. En outre, les développeurs se sont amusés à incorporer une multitude de petits détails amusants sur les personnages et dans les décors. Lors d’un combat contre des chefs cuistots, par exemple, vous vous trouverez face à des rats portant une toque sur la tête… Un détail qui rappelle vaguement quelque chose, mais quoi ?

En ce qui concerne l’aspect sonore du jeu, il n’y a quasi rien à redire. Les mélopées qui nous accompagnent durant la quête sont présentes sans être omniprésentes et restent assez fidèles à l’esprit de la série. Un univers très ancré heroic fantasy traditionnelle qui tranche franchement avec les doublages du soft. Car pour le coup, là nous sommes en plein dans Naheulbeuk ! Outre le fait que quelques voix sont directement tirées du casting initial, les dialogues ont la double particularité d’être complètement décalés et surtout d’un humour plus que douteux. Pour résumer, certains joueurs vont adorer tandis que d’autres vont être consternés par certains passages pipi-caca ou franchement en dessous de la ceinture.


Voilà une surprise bien agréable. Alors que nous nous attendions à un petit soft surfant sur une licence, Naheulbeuk – L’amulette du désordre est un jeu de donjon complet. Tous les ingrédients du genre sont présents tout en respectant l’esprit décalé de la série originelle. À cela s’ajoute une difficulté bien dosée, même si certains passages risquent de rendre chèvre plus d’un joueur. Du pur bonheur vidéoludique !

Ce test de Donjon de Naheulbeuk – L’amulette du désordre – Chicken édition sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.


EN BREF

Les +

  • L’ambiance et l’humour décalé de la série respectés
  • Un vrai jeu de donjon à la difficulté bien corsée
  • Les personnages “emblématiques” de Naheulbeuk
  • Des voix d’origines mélangées à un casting plutôt bien choisi
  • Un DLC offert

Les –

  • Des graphismes flous par moments
  • Des temps de chargement qui semblent interminables

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