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Test : Leisure suit Larry – Wet dreams dry twice sur Switch

Caractéristiques du jeu

  • Voix : Allemand, Anglais
  • Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Russe, Chinois
  • Date de sortie : 18/05/2021
  • Joueur(s) : 1
  • Taille : 4643,00 MB
  • Classe d’âge : 16+

Ce test de Leisure suit Larry – Wet dreams dry twice sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète de 11 heures.


La petite boulette de Larry ayant libéré les habitants de Cancúm, notre gaffeur se voit promu au rang de héros d’une prophétie locale. En effet, une vieille légende (tout du moins assez vieille pour que la peinture qui la décrit soit sèche…) annonce l’arrivée d’un étranger sauveur de Cancúm et surtout futur mari de la fille du maire. Alors que Larry cherche désespérément à échapper à sa “destinée”, la providence lui envoie un signe: Faith est encore en vie quelque part dans l’archipel de Kalau’a ! Voilà donc notre dragueur invétéré reparti pour une nouvelle aventure exotique…


Un peu d’histoire avant de commencer

Avant de se lancer dans le vif du sujet, il est important de replacer Larry dans son contexte original. Né de l’imagination d’Al Lowe en 1987, la saga Leisure suit Larry se veut dans l’air du temps de son époque, c’est-à-dire fun et surtout sexy. Rappelons que la fin des années 80 marque l’apologie du sexe au cinéma et à la télé.


Si le premier volet de la saga, intitulé Larry in the land of lounge lizards était à sa sortie une aventure textuelle, comprenez un soft où le joueur devait taper des phrases afin que le héros fasse les actions souhaitées, très vite la série bifurque sur le point’n click, très en vogue à cette époque.


Bien que l’humour était une quasi constante dans ce genre de jeux, la saga Leisure suit Larry sortait du lot grâce à son côté très sexy, mais aussi, et surtout grâce au charisme de son personnage principal. Imaginez un héros petit et rondouillard ayant la quarantaine, informaticien et toujours puceau (qui a dit pléonasme ?!?) asseyant de draguer les plus belles femmes qu’il rencontre.


De cette formule simple naquirent 7 opus, dont le dernier Drague en haute mer parue en 1997 reste (pour nous en tout cas) un véritable classique du monde vidéoludique.


Vinrent ensuite deux spin-off, intitulées Leisure suit Larry – Magna Cum Laude en 2004 (qui marque le départ d’Al Lowe) et Leisure suit Larry – Box office bust en 2009, tous deux mettant en scène Larry Lovage, le neveu de Larry Laffer. Des jeux d’aventure/ action insipides dont la modélisation 3D fait perdre tout le charme de la saga originelle.

La renaissance d’un mythe !

Forts de ces deux erreurs, les studios CrazyBunch et Assemble Entertainment reprennent le projet en 2018 avec un point’n click des écoles, comme nous les aimons. En effet, Leisure suit Larry – Wet dreams don’t dry (comprenez les rêves mouillés ne sèchent pas) reprend les bases de la série avec des graphismes en 2D et un gameplay “old school”. Vous l’aurez compris, Wet dreams dry twice est donc la suite de cet opus.

Un gameplay entre classicisme et modernité

Avant de commencer (enfin) notre critique, il est important de préciser que nous n’avons pas joué à LSL – Wet dreams don’t dry. Cependant, un monologue en début de partie permet aux nouveaux arrivants de comprendre l’histoire dans ses grosses lignes. Ensuite, la fonction de capture d’écran de la switch étant bloquée sur ce jeu, tous les visuels que nous vous proposerons seront issus du dossier presse, donc par avance pardon si les images ne sont pas toujours pertinentes.

Par où commencer pour parler de LSL – Wet dreams dry twice ? Tout simplement par son gameplay à la fois old school et terriblement intuitif. Le stick droit sert à déplacer Larry tandis que le gauche permet au curseur de se mouvoir sur le décor afin de sélectionner les objets avec lesquels vous pourrez interagir. À ce côté très basique vient s’ajouter une touche de modernité puisque les boutons ZL et ZR servent à directement passer d’un objet interactif à l’autre. Ainsi, impossible de passer à côté d’un élément crucial au déroulement de l’intrigue. De même, pour pouvoir utiliser un objet préalablement récupéré vous pourrez soit ouvrir le menu d’inventaire de votre “Piphone” soit utiliser les touches L et R pour faire défiler tout le bric-à-brac que vous possédez (et vous allez en ramasser des mer… du bric-à-brac).
Le seul bémol de ce gameplay est la sensibilité des sticks qui réagissent un peu trop promptement à la moindre sollicitude, il est donc parfois un peu compliqué de cliquer sur un endroit précis, notamment dans l’épisode de la longue-vue. Un équilibrage manuel dans les options ne serait donc pas du luxe.

Un Larry (un peu) plus sage

Bien entendu, un jeu avec un Larry comme celui des années 80/ 90 serait inconcevable aujourd’hui. Pourtant, plutôt que de lisser le caractère de notre héros, CrazyBunch a préféré s’amuser à lui coller une conscience à la Jiminy Cricket . Nous vous parlions plus haut du Piphone et bien, figurez-vous que celui possède un assistant personnel ou plutôt une assistante personnelle (toute ressemblance…) nommée Pi. Personnage à part entière cette dernière est la garante de la bienséance au sein du jeu. Si notre Larry à la blague salace facile, Pi n’hésite pas à le remettre à sa place avec des répliques mémorables. Ce tandem apporte donc une réelle fraîcheur au soft qui reste donc bien en dessous de la ceinture tout en évitant le vulgaire.

Cependant, que les fans se rassurent, si les programmateurs se sont bridés sur les dialogues, en ce qui concerne les décors et autres objets explicites ils se sont lâchés les bougres !

Des puzzles complètements tordus

Comme souvent dans Leisure suit Larry, pour avancer dans le jeu vous devrez résonner comme son héros. C’est-à-dire en se mettant dans la peau d’une sorte de MacGyver croisé à Pierre Richard et les Animaniacs. Pour résumer dans Wet dreams dry twice, vos méninges vont prendre cher ! Vous ne devrez pas avoir peur de mélanger des choses improbables afin d’obtenir des effets encore plus improbables. Même pour des habitués du point’n click (comme nous) ce soft risque donc de vous donner du fil à retordre et donc de vous tenir en haleine assez longtemps.

Des personnages atypiques

D’un point de vue graphique, Wet dreams dry twice est plutôt réussi. Les détails sont fins et les décors très (même trop parfois) fouillés. À cela s’ajoute un character design pertinent. Bien sûr, Larry va rencontrer des femmes à la plastic parfaite. Cependant, contrairement aux autres opus ici chacune à une vraie personnalité. Vous y croiserez une espionne sorte de mélange entre Lucy Liu dans Charlie’s angels et de Frau Farbissina dans Austin Powers, une botaniste, une femme d’affaires… Bref, de vraies femmes loin des potiches des premiers LSL. Mais ce n’est pas tout, en prison Larry va rencontrer LE personnage, un pervers caricaturé à l’extrême aux répliques hilarantes.


Pour conclure, si vous n’êtes pas un amateur de point’n click, Leisure suit Larry – Wet dreams dry twice ne risque pas de vous réconcilier avec ce genre. Cependant, si vous êtes curieux ou fan il va vous combler au plus haut point. Des graphismes soignés, une bande-son et des voix réussis, un gameplay pertinent… De plus, cet opus parvient à rester dans l’esprit libertin de la saga tout en y apportant une pointe de modernisme dans sa façon d’aborder le sujet. Enfin, des puzzles vraiment tordus apportent une durée de vie vraiment correcte pour ce genre de jeu. Un immanquable de la switch.

Ce test de Leisure suit Larry – Wet dreams dry twice sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.


EN BREF

Les +

  • Un humour toujours aussi efficace
  • Des énigmes coriaces et toujours aussi tordues
  • Des dialogues savoureux
  • Un casting voix pertinent
  • Des personnages haut en couleurs

Les –

  • Un temps de démarrage beaucoup trop long sur cartouche
  • Des sticks beaucoup trop sensibles pour être précis
  • Quelques bugs d’affichage
  • Qu’est-ce que c’est que cette nouvelle apparence de Larry ? Rendez-nous notre petit gros !

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