
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Aventure, RPG, Pokémon-like
- Editeur(s) : PQube
- Développeurs(s) : Vewo Interactive Inc
- Voix : Anglais, Japonais
- Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien
- Date de sortie : 28/08/2020
- Joueur(s) : 1
- Taille : 3187,00 MB
- Classe d’âge : 7+
Il y a bien longtemps, un nexomon du nom de Omnicron avait cherché à monter ses congénères contre les humains. Fort heureusement, une poignée de héros des deux camps s’unirent et le tyran fut terrassé. De nos jours, humains et nexomon vivent donc en parfaite harmonie et cette histoire est devenue une légende. Pourtant, dans l’ombre, l’œuvre d’Omnicron lui a survécu et s’apprête à provoquer l’extinction de l’humanité…

Bien évidemment, il est difficile de parler de Nexomon – Extinction sans évoquer la saga Pokémon. En effet, le titre de chez Pqube semble, aux premiers abords, fortement inspiré de son illustre aîné. Cependant, de nombreux atouts qui lui sont propres font de ce soft une petite pépite qui devance de loin les dernières moutures de la licence de chez Game Freak.

La première bonne surprise ne se fait pas attendre, mais se fait surtout entendre puisque dès l’introduction nous pouvons entendre une voix anglaise nous narrer l’histoire. Alors les plus ronchons d’entre vous diront qu’il n’y a pas de quoi s’extasier et que Nexomon – Extinction n’est pas le premier RPG à utiliser des acteurs de doublage. Alors certes, mais l’absence de “vie” est l’un des gros défauts de la saga Pokémon et rectifier ce manque est assez malin de la part de Vewo Interactve INC. De plus, les puristes pourront, via les paramètres in-game basculer les dialogues de l’anglais au japonais. Alors ? Elle n’est pas belle la vie ?

Lorsque nous lisons le synopsis du jeu, nous sommes en droit de penser qu’il sent le déjà-vu et qu’il n’y a donc pas de quoi fouetter un chat. Un constat en partie vrai puisqu’une bonne dose d’humour vient relever cette sauce un peu fade. Un humour que l’on doit pour une grande part, à un petit personnage anthropomorphe qui ressemble à un chat. Coco est le roi des “snipers” puisqu’il n’hésite pas à relever les clichés éparpillés dans le soft par de petites phrases assassines. En outre, les programmateurs usent et abusent de mises en abîme. Le meilleur exemple étant une médium disant tout savoir de nos héros y compris qu’ils vivent à l’intérieur d’une Switch. Une petite phrase que seul notre petit chat relève, bien entendu.

Rentrons maintenant dans le vif du sujet avec le gameplay de Nexomon – Extinction. Sur ce point, le soft lorgne franchement sur pokémon. Les pokéballs sont remplacées par des nexotraps (de forme pyramidale), nous retrouvons les désormais célèbres herbes hautes, les dresseurs nous défiants sur la route… Cependant, quelques détails apportent de petits plus à ce jeu. Par exemple, le fait que nous devions reproduire un enchaînement de touches après l’envoi d’une nexotrap afin de maximiser nos chances d’attraper la bestiole convoitée. Mais ce n’est pas tout, puisque dès le début du jeu un personnage vous proposera d’acheter une pioche (un conseil, faites-le). Celle-ci vous servira à casser des rochers de couleurs vous permettant de récupérer des fragments. Ils renforceront vos nexomon une fois transformés en pierres et placés sur eux. Certaines doperont leur force, d’autres leur défense… Mais là où Nexomon – Extinction frappe fort, c’est dans la manière de faire évoluer le statut de votre dresseur. Ici, pas de maîtres à défier en pleine apocalypse (normal, le monde est sur le point de sombrer, mais j’ai bien le temps d’aller battre un ou deux gars pour ma gloire personnelle avant de le sauver), mais des missions en rapport avec l’intrigue ce qui paraît tout de même plus cohérent.

Mais tout n’est pas rose au pays des nexomon puisque quelques taches viennent noircir le tableau. Tout d’abord, il faut admettre que le stick gauche ne répond pas très bien, il vous faudra donc souvent jouer avec les boutons de direction. De plus, nous ne savons pas si cela vient des traducteurs français ou des programmeurs, mais il est admis, depuis pas mal de temps déjà, que l’Est se trouve à droite dans une map de RPG. Alors pourquoi lorsque l’on nous donne rendez-vous dans cette direction dans Nexomon – Extinction, il faut descendre pour atteindre ce point ?!? Enfin, pour vaincre les tyrans du jeu, il vous faudra faire un bon vieux farming des familles. Donc, vous battre cinquante fois contre les mêmes nexomon sauvages en faisant des aller-retour incessants aux points de guérisons les plus proches. Pour chipoter, il est aussi un peu dommageable que le character design de certains nexomon soit si éloigné de leur type. Un scorpion de type feu, une sorte de félin de type air…
Pour conclure, il est extrêmement rare de voir un Pokémon-like dépasser le maître. Pourtant, il faut bien avouer que Nexomon -Extinction est une excellente alternative aux décevants Pokémon Bouclier et Épée. Un nombre impressionnant de créatures (381 au compteur), un scénario assez mature et surtout plein d’humour, des graphismes d’excellente facture et nous en passons… À tout cela s’ajoute une durée de vie très correcte qui peut passer du simple au double avec une multitude de quêtes annexes. Celles-ci allant du sauvetage d’un homme empoisonné, à effacer l’historique internet d’un fantôme afin qu’il puisse reposer en paix. Un soft que les fans du genre doivent posséder absolument !
Ce test de Nexomon – Extinction sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Un scénario plein d’humour
- Un bestiaire conséquent
- Une durée de vie plus que correcte
- Coco mon héros !
- Les doublages anglais ou japonnais
Les –
- Une maniabilité parfois hasardeuse
- Le farming intensif par moments
- Des musiques inégales
- Un character design à revoir
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