Test : Nine Witches : Family Disruption

Caractéristiques du jeu

Catégorie(s) : Aventure, Action, Casse-tête
Editeur(s) : Blowfish Studios
Développeurs(s) : Indiesruption

Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Portugais, Russe, Chinois
Date de sortie : 04/12/2020
Joueur(s) : 1
Taille : 278 Mo
Classe d’âge : 12

Les événements de Nine Witches : Family Disruption se déroulent en 1944 lors de la 2nd Guerre Mondiale. Avant toute chose, ne vous attendez pas à un récit fidèle à l’Histoire : il est ici question de nazis, d’occulte et de surnaturel. Vous accompagnez le professeur Alexei Krakovitz et son assistant Akiro Kagasawa alors qu’ils doivent infiltrer l’Eklipse Fest à Sundäe un village de Norvège et saboter les plans de l’Okkulte-55, une division du IIIe Reich ayant pour objectif de libérer une ancienne malédiction pour obtenir l’avantage dans la guerre.

Nine Witches : Family Disruption est un jeu d’aventure réalisé en pixel art. De la même veine que la série Runaway, vous allez y déplacer vos personnages dans différents tableaux, ramassant divers objets au passage. Pour avancer, il suffira de trouver quoi utiliser où et c’est là tout l’intérêt du titre. Si certaines actions paraissent évidentes, d’autres vont vous demander de chercher, d’explorer à l’affût de certains indices. Pour se faire, vous disposez d’un duo de personnages entre lesquels vous pouvez switcher à tout moment.

Le professeur Krakovitz se déplace dans un fauteuil roulant, il ne peut donc réaliser pratiquement aucune interaction. Cependant, il est capable d’entrer en transe et de passer à une forme spectrale qui lui permet de discuter avec les morts, les manipuler ou encore traverser les portes des maisons pour par exemple, obtenir un numéro de téléphone qu’il aurait été impossible d’obtenir autrement. Son sonar mettra également en surbrillance les éléments du décor avec lesquels il est possible d’interagir.

Akiro Kagasawa quant à lui… va simplement être l’exécutant, le personnage avec lequel on pourra ramasser des objets et les utiliser.

Si l’aventure fonctionne si bien, c’est grâce au casting de personnages improbables, les jeux de mot dans les noms, l’humour omniprésent qui alterne entre le mauvais goût, l’humour noir et la destruction du 4e mur. Les personnages excentriques qui peuplent ce monde donnent une vraie identité à l’ensemble et offrent ainsi une histoire particulièrement originale.

Finalement, la seule difficulté qu’on rencontrera se trouve dans les moments où on tourne en rond sans savoir où utiliser tel objet pour pouvoir progresser. Le carnet de notes d’Akiro trace un fil directeur consultable à n’importe quel moment, mais pour les détails, aucune aide n’est proposée en-dehors des indices sur les objets.

En cette fin d’année, le studio argentin Indiesruption nous offre un petit jeu d’aventure qui se révèle une petite pépite. Avec de l’humour qui alterne entre la bonne rigolade et le gros lourd, l’univers de Nine Witches : Family Disruption est unique en son genre, disposant d’un panel de personnages loufoques et excentriques. Tout de même exigeant, le jeu ne donne que des indices plutôt que de prendre le joueur par la main en lui servant la solution sur un plateau. Ce dernier détail peut s’avérer frustrant lorsqu’on se retrouve à tourner en rond parmi tous les lieux pour tenter de trouver l’élément qui va nous débloquer. Et justement, en ligne droite, le titre pourrait se terminer très vite, mais il est fort à parier qu’il vous faudra un minimum chercher avant d’atteindre la fin. Il serait dommage de se gâcher l’expérience avec une solution !

Ce test de Nine Witches : Family Disruption sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.