Test : Poison Control sur Nintendo Switch

Caractéristiques du jeu

Catégorie(s) : Action, Aventure, Jeu de tir
Editeur(s) : Nis America
Développeurs(s) : Nippon Ichi Software

Sous-Titres : Anglais
Date de sortie : 16/04/2021
Joueur(s) : 1
Taille : 2068 Mo
Classe d’âge : 12

Vous vous réveillez sans souvenir dans un environnement rosâtre. À peine le temps de comprendre ce qui vous arrive que vous êtes attaqué par une créature humanoïde. Vous voilà mort. Quoique, pas vraiment car visiblement, vous êtes déjà en enfer et votre corps est lié et contrôlé par une fille à la langue bien pendue répondant au nom de Poisonette. En très peu de temps, vous apprenez votre rôle : nettoyer l’enfer de toutes les zones empoisonnées par les désirs, regrets, bref, tous les sentiments négatifs d’humains, vivants ou morts, les Belle’s Hell. Et justement, en nettoyant l’enfer, vous obtiendrez des tickets pour permettre à Poisonette d’aller au Paradis. Mais est-ce que tout se passera de manière aussi simple et qu’est-ce que vous allez bien pouvoir apprendre sur votre passé ? Retroussez-vous les manches, car il va falloir tuer beaucoup de Kleshas avant d’avoir des réponses à toutes vos questions !

Poison Control est un TPS qui s’organise en niveaux auxquels vous accédez par le biais d’une carte du monde. Chacun d’entre eux représente un enfer, incarnation des désirs, regrets, faiblesses d’une Belle. Votre rôle est à chaque fois de parcourir les lieux pour venir en aide à leur créateur en éliminant les Kleshas sur votre chemin ainsi qu’en nettoyant les zones empoisonnées présentes dans les lieux. Et justement, c’est en terminant les Belle’s Hell que vous débloquerez au fur et à mesure de nouveaux équipements.

Au départ, vous ne disposez que de Poisonette en guise de Toxicant (l’arme principale de tir) qui remplace votre bras. Mais par la suite, les Belle sauvées deviendront des Toxicants, Antidotes (armure) ou Catalysts (accessoires). Dernière pièce d’équipement possible, les Deliriants qui sont des armes secondaires qui viendront cette fois-ci des Kleshas vaincus. Si vous commencez donc avec que très peu de choix, vous obtiendrez en avançant un petit choix d’armement parmi lesquels jongler pour trouver votre gameplay préféré. En effet, chaque Toxicant dispose de sa cadence de tir, son nombre de munitions et de sa portée propre. D’ailleurs, tout ce tas d’équipement n’attend que d’être amélioré avec les pièces récupérées au gré de vos petites séances de nettoyage. Heureusement, il vous sera possible de transporter jusqu’à trois Toxicants en même temps, de quoi offrir déjà un bon panel d’armes parmi lesquelles switcher.

Et justement, il va falloir changer très souvent d’armes, car les munitions s’épuisent en quelques secondes suite à quoi il faut attendre un temps variable avant de pouvoir la réutiliser. C’est à ces instants que Poisonette vous sera utile. Le sel du gameplay de Poison Control se trouve ici même. Tout en tirant sur les Kleshas, vous allez souvent devoir abandonner votre corps pour prendre le contrôle de votre âme-soeur qui a pour pouvoir d’éliminer les zones de poison en marchant dessus. Le premier avantage de faire le ménage, c’est que vos armes redeviendront utilisables plus vite. Le second avantage c’est que souvent, en nettoyant toutes les zones roses que vous voyez, vous obtiendrez de la monnaie, des bonus ou encore des munitions. Mais attention, lorsque Poisonette abandonne votre corps pour partir en mode nettoyage, vous êtes à la merci de toutes les attaques ennemis. Alterner entre les deux gameplays devient donc rapidement nécessaire, tout en évitant les assauts assez mous des ennemis.

En plus d’être assez peu variés en terme de design, leur intelligence et leurs mouvements restent assez limités. Cette faiblesse, ils la compenseront par leur nombre ainsi que leurs points de vie qui nécessitent parfois plusieurs chargeurs avant d’en venir à bout.

Enfin, au terme d’un Belle’s Hell vous aurez une conversation avec votre partenaire durant laquelle vous aurez un choix de dialogue qui va développer votre relation. Les différentes caractéristiques permettent ainsi de débloquer des bonus passifs divers.

Ayant à chaque fois une thématique et une petite histoire bien définie, ces Belle’s Hell disposent de décors uniques et spécifiques à chaque Belle à qui vous devez venir en aide. D’ailleurs, vous rencontrerez tout type de Belle que ce soit l’idole incomprise, la fan de mascotte ou encore l’allergique qui déteste le printemps. Les sujets abordés peuvent ainsi passer d’un ton léger à des thématiques plus graves bien encrées dans la société.

Si une chose est certaine, c’est que Nippon Ichi Software n’hésite pas à tenter des choses nouvelles. On trouve ici la fusion entre un univers improbable et un gameplay assez particulier. Justement, ce dernier mêle phase de tir à des phases de purification, l’un ne pouvant fonctionner sans l’autre. Là où le bas blesse c’est que les niveaux s’enchainent sans réel changement à part les petites originalités liées au contexte de chaque monde. Ce qui rattrape finalement le gameplay c’est bien les différentes histoires des niveaux parcourus ainsi que le plaisir d’obtenir de nouveaux équipements dans chacun d’entre eux. Couplez à cela une Poisonette très attachante et un mystère de fond et vous obtenez un jeu d’action qui a beaucoup de potentiel mais auquel il manque un brin de finition pour le rendre plus digeste.

Ce test de Poison Control sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.