
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Aventure, Action
- Editeur(s) : Modus Games
- Développeurs(s) : Jutsu Games
- Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Coréen, Portugais, Russe, Chinois
- Date de sortie : 31/08/2021
- Joueur(s) : 1
- Taille : 1854 Mb
- Classe d’âge : 18+
Ce test de Rustler sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète d’environ 10 heures.
Les développeurs de chez Jutsu Games nous proposent en cette fin de vacances d’été un titre qui ne sera pas sans rappeler aux “anciens” la grande époque des GTA en vue du dessus. En effet, Rustler nous plonge dans une version médiévale du titre qui a fait le succès de Rockstar. En sera-t-il de même ici ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble dans ce test de Rustler sur Switch.
D’emblée, le titre interpelle avec son introduction réalisée à l’aide de véritables acteurs. Nous allons incarner un méchant, un vrai, que rien ne rebute pour arriver à ses fins. Vous voici donc aux commandes de Guy, un anti-héros comme on en croise rarement. N’espérez pas trouver une once de sympathie ou d’empathie pour le moindre être humain (hormis peut-être Buddy qui ressemble le plus à la définition d’un ami). En effet, la moindre occasion sera bonne pour baffer, massacrer ou encore insulter toute personne qui ne lui revient pas ! Alors, bien sûr, il y a bien un objectif derrière tout ça : trouver les fonds nécessaires à payer les droits d’inscription au grand tournoi afin de se faire un nom parmi la “haute”. Mais bon, on se rend rapidement compte que développer l’histoire et les personnages ne sont pas forcément les objectifs principaux.
Afin d’arriver à réaliser votre rêve vous enchaînez ainsi les missions les unes après les autres. Celles-ci amènent à sillonner la carte en long et en large. Et si certaines restent très conventionnelles, d’autres en revanche sortent des sentiers battus. Quoi de plus fun par exemple que d’effrayer les patients en se grimant en la grande faucheuse en personne ? Malheureusement, on se rend vite compte que la variété a ses limites et l’ennui s’installe assez rapidement. Les allers-retours sont nombreux et le manque de profondeur des personnages n’aide pas à donner envie de faire avancer l’histoire.
Côté ambiance, les développeurs n’y sont pas allés de main morte. On se trouve donc au Moyen-Age avec les codes de l’époque respectés… ou presque ! En effet, le jeu fait la part belle aux anachronismes et nous propose une version customisée de cette époque : la police monte des chevaux possédant des gyrophares, les bardes se plaisent à s’essayer au beatboxing… Chaque situation se voit donc le prétexte à un déferlement de blagues où Guy peut laisser libre court à son humour grivois. Préparez-vous donc à un véritable raz de marée de sexe, d’alcool et de violence ; le tout abondamment arrosé de litres de sang car il vous faudra bien souvent jouer des poings ou des armes mises à notre disposition.
Mais, cette fois, c’est le gameplay qui n’atteint pas le niveau espéré. Par exemple, les courses poursuites à cheval sont chaotiques avec des équidés se bloquant dans les arbres et autres éléments de décors. L’angle de vue pose également souci car il n’est pas assez éloigné pour anticiper suffisamment les virages et il n’est, en revanche, pas assez proche lors des combats où il devient difficile de déclencher un contre. L’IA montre aussi quelques faiblesses avec des forces de l’ordre particulièrement à la rue, capable de vous tourner autour sans vous attraper ou vous oublier alors que vous êtes juste à côté. Pour le reste, Guy répond au doigt et à l’œil et sa panoplie de coups, contres et autres esquives le transforment en véritable terreur lors des rixes. Rustler propose même un système de points de compétences à attribuer aux traits de caractères que l’on veut renforcer.

La réalisation est, quant à elle, soignée. Les graphismes sont agréables et l’on prend plaisir à parcourir une carte de plusieurs kilomètres carrés. Le côté sonore n’a pas été oublié avec une bande son travaillée de façon à rendre plus “médiéval” des styles musicaux contemporains. Par ailleurs, le fait de pouvoir changer la musique grâce aux bardes est une trouvaille ingénieuse. Seule ombre au tableau : les voix ne sont pas vocalisées. A la place nous avons le droit à des grognements qui deviennent vite agaçants. Le silence aurait été un bien meilleur atout, d’autant plus que le jeu est entièrement traduit en français.
Rustler ne fait pas les choses à moitié et nous propose une dizaine d’heures de jeu sur fond de banditisme irrévérencieux. On parcourt avec plaisir les différents endroits de la carte. Chaque rencontre y apporte son lot de surprises. Malheureusement, la finition n’est pas au rendez-vous entre une IA à la ramasse, un pathfinding douteux ou encore quelques bugs horripilants. On regrettera également que l’histoire passe trop rapidement en arrière plan. Néanmoins, les développeurs ont l’air à l’écoute, et le premier patch a déjà permis quelques ajustements bienvenus. Espérons qu’ils continuent sur leur lancée pour transformer l’essai avec, pourquoi pas, une suite.
Ce test de Rustler sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Un humour omniprésent
- La bande son
- Une zone de jeu de taille appréciable
Les –
- Les grognements lors des dialogues
- Une IA… méritant un patch !
- Un peu trop de bugs
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