Caractéristiques du jeu
- Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien
- Date de sortie : 25/05/2021
- Joueur(s) : 1
- Taille : 8734 Mo
- Classe d’âge : PEGI 16
Connu sous le nom de Shin Megami Tensei : Lucifer’s Call sur PS2, Shin Megami Tensei Nocturne HD Remaster s’offre un changement de support et fait son retour sur les consoles récentes. Pas de changements majeurs en terme de contenu mais de petits ajouts appréciables comme des doublages Anglais et Japonais ou encore un mode de jeu facile. Le titre étant connu pour sa difficulté, cette option offerte sous forme de DLC gratuit est la bienvenue pour toucher le plus grand nombre.
Ceux ayant raté l’aventure initiale vont pouvoir plonger dans un Tokyo post-apocalyptique, peuplé de démons.
L’aventure débute alors qu’un lycéen classique rejoint ses amis dans un hôpital désert. Peu de temps après, des événements surnaturels vont survenir et vous allez assister à la fin du monde. C’est dans un Tokyo post-apocalyptique que le protagoniste se réveille, transformé en Mi-démon. Ce début pose les bases d’un scénario énigmatique où vous jouez un rôle majeur pour l’avenir du monde.
Promenons-nous dans les donjons
Si vous avez déjà joué à un Shin Megami Tensei, vous ne serez absolument pas surpris par la structure du jeu. La majorité de votre temps, vous allez plonger dans des donjons, décors en 3D labyrinthiques dans lequel votre avatar évolue. Cette exploration va être régulièrement entrecoupée par des combats aléatoires, au tour par tour, sur lesquels nous reviendrons plus tard dans le test. Mais, en-dehors des couloirs et des combats, ce qui casse la monotonie de ces virées, ce sont les PNJ rencontrés ou également les énigmes qui vous barreront le chemin à plusieurs reprises. Loin d’être dirigiste, le jeu prend un malin plaisir à vous laisser explorer tous les couloirs quitte à vous faire tomber sur des culs de sac.
Heureusement, il existe des points de téléportation pour revenir dans des lieux précédemment visités, une aubaine car les distances sont grandes entre chaque nouvelle ville visitée.
En-dehors des donjons, vous pourrez vous promener sur une carte du monde relativement austère, un Tokyo désertique à la topographie bien changée de ce qu’on connait. Votre personnage est représenté par un curseur, les lieux visitables sont mis en surbrillance. Encore une fois, rien d’étonnant pour les habitués de la série.
Une équipe démoniaque
Au départ, seul, le protagoniste sera rapidement rejoint par un premier démon, Pixie. Ne vous y attachez pas car votre équipe va considérablement changer durant tout le jeu. L’obtention des démons se fait par la discussion lors des combats mais il va falloir être subtil. Chacun d’entre eux a une personnalité et il faut savoir les cerner pour tenter de donner la bonne réponse. En plus de ça, pour prouver votre bonne foi et les amadouer, il vous faudra donner de l’argent, de la vie ou même des objets. La plus grosse frustration d’une négociation sera d’ailleurs de voir votre interlocuteur fuir alors que vous venez de lui donner le contenu entier de votre tirelire. Néanmoins, si la discussion est réussie, votre équipe va s’agrandir.
Maintenant en possession d’un nouveau démon, plusieurs choses sont à prendre en compte. Chacun a des compétences à débloquer à chaque niveau, des résistances et des faiblesses et c’est avec tout ça qu’il faut composer. Certains changeront de forme arrivé à un certain niveau, d’autres vous serviront peut-être à la cathédrale des ombres pour fusionner de nouveaux démons. Tout cet aspect team building est autant complexe que passionnant. Le titre étant d’une difficulté conséquente, ce sont vos équipiers qui seront les plus gros atouts par la diversité de leurs compétences.
Le mi-démon ultime
Le protagoniste ne sera pas en reste. Personnalisable de A à Z, chaque montée de niveau sera l’occasion d’attribuer un point dans la statistique de votre choix entre Force, Magie, Vitalité, Agilité et Chance. Libre à vous donc de construire un magicien ultra résistant ou un guerrier agile. L’acquisition de compétences, quant à elle, passe par des Magatama à ingérer (voyez ça comme des accessoires). Une fois équipé, le héros apprendra une compétence spécifique au magatama lorsqu’il montera de niveau.
C’est là toute la difficulté du titre car certaines compétences ne s’apprennent qu’à partir d’un niveau précis et sans indications. Le joueur est très vite perdu, ne sachant pas réellement quel Magatama équiper pour optimiser son évolution. Et, surtout, il est impossible de réapprendre une compétence oubliée !
Des mécaniques efficaces de combat
Les combats au tour par tour, vous allez en voir énormément. La fréquence des combats aléatoires étant assez élevée et le malus lors d’une fuite ratée parfois punitive, vous allez faire front. Lors d’un tour, vous avez autant d’action que de personnages vivants dans votre équipe, cette règle s’appliquant également aux adversaires. Toute la subtilité se trouvera dans les tours bonus qu’on obtient en faisant un coup critique ou en touchant la faiblesse d’un démon. Les alterations d’état et surtout de statistiques jouent un rôle primordial dans la réussite des affrontements, d’autant plus en avançant dans le jeu et en rencontrant des boss toujours plus tenaces qui profiteront de la moindre de vos faiblesses.
Certains d’entre eux vont réellement planter le décor en vous obligeant à revoir votre stratégie ou à faire des séances de level-up pour entrainer votre équipe.

Un remaster assez limité
Comme nous le disions dans l’introduction, les ajouts de ce remaster ne changent par réellement l’expérience de jeu. Le mode facile offre une vraie plus value en terme d’accessibilité. D’autant plus qu’on peut changer la difficulté à n’importe quel moment de l’aventure. Ainsi, aucune frustration à être bloqué pour toujours au même endroit. La sauvegarde rapide est également un bon point, sachant que vous ne pouvez sauvegarder normalement que dans certaines salles. Notable et plus que bienvenue, la possibilité de choisir quelles compétences hériter lors d’une fusion de démons aide réellement à briser ce mur austère et élitiste de difficulté. D’ailleurs, l’option d’hériter aléatoirement de compétences est toujours présente pour ceux qui préfèrent jouer à l’ancienne. On regrettera par contre que Dante soit relégué à l’état de DLC, payant de surcroit.
À l’issue de notre test de Shin Megami Tensei III Nocturne HD Remaster, faute est de constater que le titre est à la hauteur de sa réputation de jeu mémorable à la difficulté relevée. Comme dans tous les SMT, on adore la gestion de l’équipe de démons, la personnalisation de son protagoniste. L’histoire prend du temps à démarrer, de nombreux aspects restent austères, mais une ambiance singulière se dégage de l’ensemble de ce monde. On regrettera simplement que ce remaster ne change pas grand chose, autant sur le plan technique que sur le gameplay, malgré les ajouts qui aident au confort de jeu. Malgré tout, c’est un titre qui plaira aux fans qui voudront se replonger dans cet univers sombre aux multiples fins.
Ce test de Shin Megami Tensei III Nocturne HD Remaster sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- Le système de combat propre aux SMT
- Le recrutement et la fusion des démons
- La difficulté ajustable en cours de partie
- L’ambiance du monde dans lequel on évolue
- Les doublages japonais disponibles
Les –
- La fréquence des combats aléatoires
- Des graphismes et animations datés
- Très peu guidé
- Impitoyable avec les néophytes
- Le rythme de l’aventure avec des pics de difficulté
- DLC payants
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Passionné de jeux vidéo. Mange du RPG au petit-déjeuner.