Test : Space Invaders Forever sur Nintendo Switch

Caractéristiques du jeu

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À la fin des années 70 se produisent deux bénédictions : le disco meurt et Space Invaders voit le jour. Né de l’esprit de Tomohiro Nishikado et pensé pour l’arcade, le titre permet au joueur d’incarner un vaisseau défendant la Terre contre une invasion d’extraterrestres aux allures de poulpe. Succès mondial immédiat, les Invaders depuis 1978 sont devenus des icônes, autant de la pop culture que du jeu vidéo. 42 ans plus tard, les aliens débarquent sur Nintendo Switch dans une compil’ regroupant trois jeux mettant en scène nos indésirables. Alors, enfilez votre patte d’eph, votre coiffure afro, votre chemise bouffante, vos rollers et plongez dans le monde du fluo.

Space Invaders Forever comporte trois titres différents : Space Invaders Extreme, Space Invaders Gigamax 4 SE et Arkanoid vs. Space Invaders. Alors oui, trois titres arcade seulement dans une compilation vendue au prix fort, ça paraît assez peu. Surtout quand en mars dernier, le Japon obtenait la compilation Space Invaders : Invincible Collection qui comportait, en plus de ces trois-là, 8 titres. Malheureusement, il faudra se contenter pour les européens de la compilation Forever à moins de passer par l’import (ou si vous êtes des petits chanceux ayant mis la main sur la version de Strictly Limited Games).

Ravalez vos larmes, échauffez vos doigts, musclez vos yeux, c’est parti !

Commençons tout d’abord par le premier titre présent sur l’ensemble : Space Invaders Extreme. Initialement paru en 2008 pour les 30 ans de la série, Extreme propose une remise à neuf du concept en y ajoutant des patterns différents d’un niveau à l’autre, un challenge revu à la hausse et une sacrée dose d’effets visuels à base de néon, de fluo, de particules en tous genres, ça bing, ça flashe, ça piou piou.

L’habillage sonore, sacrément bien foutu, transforme souvent ce shooter arcade en jeu de rythme tant chaque petit son s’accorde avec la musique. C’est extrêmement plaisant et le mélange rétro + visuel flashy + bel habillage sonore, par moments on croirait un jeu de Tetsuya Mizuguchi (Rez, Tetris Effect, Lumines). Les différents effets débloqués par vos choix de combos, couplé à l’affinage de votre connaissance du jeu pour débloquer la note maximale dans chacun des seize niveaux, j’ai vraiment eu les mêmes sensations que dans ces flippers bourrés de diodes, de bruits et de score délirants qui sont la seule chose qui peuvent me faire aller dans un bar à la mode à Paris. Je mets à cet opus la note de “mouche hypnotisée/20”

Vient ensuite Arkanoid vs. Space Invaders, sorti sur mobiles en 2017. Si la licence Arkanoid ne vous dit rien, elle fut pour moi la responsable de longues heures passées sur le pc de mon père à la grande époque de Windows 95 (on payait en francs et Chirac n’était pas encore mort). Basiquement c’est du casse-brique mais avec une esthétique que je qualifierais de “FIOUUUUU LE FUTUUUUUUR TIOU TIOU TIOU”. Bref, voir ces deux noms côte à côte m’a intrigué et je dois dire que je n’ai pas été déçu. On est sur un jeu pensé pour du mobile, donc autant vous dire que le mode dock n’aura AUCUN intérêt sur ce jeu, prenez votre switch à la verticale, virez les Joy-Cons, jouez avec les doigts. On aurait aimé une utilisation du motion pour diriger votre “vaisseau” mais force est de constater que c’est un pur copié/collé de l’appli mobile.

Mais c’est si cool de voir ces deux gros univers kitchs ensemble. Le fait qu’ils aient réussi à pondre un scénario pour expliquer Arkanoid vs. Space Invaders me fascine encore et les finitions sont propres : les effets visuels sont là, les doublages sont bienvenus et la difficulté bien agencée couplée au nombre de niveaux s’élevant à 150. BREF, c’est un jeu mobile avec tout ce qu’il faut de générosité et de juiciness, et, ça et là pas mal de références aux personnages emblématiques de Taito qui finiront de me rendre addict à ce jeu malgré les protestations de ma copine qui aimerait dormir tranquille ou aller aux toilettes.

Et puis il y a le terrible rendez-vous manqué. Space Invaders Gigamax 4 SE est, comme son nom l’indique, une mouture de la licence vous permettant cependant… de jouer à 4. Vous avez donc 4 fois plus d’ennemis, 4 vaisseaux à disposition, des boss 4 fois plus puissants… ET ce n’est que du multijoueur local. Alors oui, ça amusera peut-être vos invités 10 minutes, mais un multijoueur en ligne aurait permis de pouvoir s’amuser davantage et surtout plus souvent à 4 joueurs. (À moins, c’est galère, et seul, c’est quasiment impossible de finir un niveau). Petit goût de regret pour cette dernière partie du triangle. Car quitte à avoir une version réduite de la compil japonaise, il est assez triste qu’un tiers de la sélection soit oubliable au possible..

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Alors que penser de Space Invaders Forever ? Pour tout vous dire, Arkanoid et Extreme m’ont conquis, mais Gigamax a été assez décevant. Et quand une compilation d’une licence aussi iconique n’offre que deux jeux intéressants sur trois, le tout vendu au prix fort sans aucun agréments supplémentaires (un petit jukebox, un artbook numérique, que sais-je) ça fleure quand même bon l’éternel “tirons sur la corde sensible de la nostalgie vendue à prix d’or”. C’est dommage, au moins la compilation Space Invaders : Invincible Collection permet un véritable hommage à la série, et ce, sous toutes ses formes, croisons les doigts pour qu’elle nous arrive officiellement.

Ce test de Space Invaders Forever sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.

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EN BREF

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Galerie d’images

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