
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Aventure, RPG, Action
- Editeur(s) : United Label
- Développeurs(s) : Odd Bug Studio
- Langues : Anglais, Allemand, Français, Espagnol, Italien, Portugais, Russe, Japonais, Chinois, Coréen
- Date de sortie : 17/09/2021
- Joueur(s) : 1
- Taille : 1264 Mo
- Classe d’âge : PEGI 16
Ce test de Tails of Iron sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète de 8 heures en aillant complété quasiment tous les annexes.
Tails of Iron se déroule dans un univers médiéval dans lequel cohabitent divers animaux. Le roi Rattus a réussi à repousser l’invasion des Grenouilles, instaurant ainsi une paix éphémère. Prospère pendant un temps, le royaume des rats finit pourtant avec le temps par perdre de sa superbe, redevenant vulnérable face à Green Wart, le leader des Grenouilles. Ce dernier saute ainsi sur l’occasion pour envahir les terres. C’est dans ce contexte que vous incarnez Redgi, le jeune prince, héritier du trône des Rats ayant pour lourde tâche de reconstruire un royaume ravagé et de repousser les envahisseurs. Cela commence justement en libérant ses frères et ses sujets enfermés et en danger. Voyons comment se défend notre rongeur royal dans ce test de Tails of Iron sur Switch.
Un royaume à rat-isser
Tails of Iron propose un univers en 2D dessiné à la main. L’ensemble rappelle sans difficulté des jeux tels de Salt and Sanctuary, Hollow Knight ou encore The Witcher et ce n’est finalement pas un hasard car ce sont les sources d’inspiration des développeurs. Relativement classique dans ses contrôles, le roi Redgi peut courir, sauter, rebondir sur les murs. On relève dans les premières minutes une légère lourdeur lors des changements de direction, un détail auquel on s’habitue très vite.
Le jeu suit une trame scénaristique vous faisant passer par différents lieux séparés par une carte du monde. Ainsi, oubliez tout de suite les environnements complexes et interconnectés que présentaient les jeux précédemment cités. Sans être juste des lignes droites, la construction des cartes du titre demeure simpliste et c’est là un point important à noter si vous recherchez des lieux complexes et pleins de ramifications : vous ne frappez pas ici à la bonne porte. En effet, il arrivera régulièrement de devoir parcourir en long et en large ces environnements, en l’absence de véritables points de téléportation (il en existe mais très peu).
Pour revenir à l’histoire, en libérant chacun de ses sujets, Redgi obtiendra des objectifs divers qui le feront avancer toujours plus loin. Libérer le forgeron, aider le ranger, trouver un livre au fond de la crypte, tous ces prétextes lui feront voir du pays. Avec une construction très metroidvania, Tails of Iron offre progressivement au joueur des clés pour dévoiler de nouvelles parties de la carte. Et une fois les lieux accessibles, l’exploration est toujours récompensée par un objet de quête secondaire ou une pièce d’équipement. Hélas, l’avancée est parfois bloquée par des quêtes sur les tableaux d’affichage.
Si au départ, on penserait ces objectifs secondaires, on s’aperçoit finalement qu’il s’agit de l’unique moyen d’obtenir de l’or, nécessaire à la reconstruction de votre donjon et donc à la progression de l’histoire. Cet aspect, heureusement mineur, est d’autant plus frustrant que les quêtes ne sont que des monstres ou boss à aller tuer à tel endroit marqué sur la carte.
Nous allons terminer de parler de l’exploration avec les différents éléments importants à noter. Plus vous libérerez de sujet, plus votre royaume se reconstruit et donc de nouvelles boutiques feront leur apparition. On pourra penser au chef cuisinier à qui apporter des ingrédients pour améliorer la barre de santé, ou encore au forgeron qui permet en échange d’un plan, de fabriquer une pièce d’équipement. Enfin, les connaisseurs souriront en voyant que pour sauvegarder, il suffit de s’asseoir sur un banc.
Personnaliser son rongeur
Pour se défendre face aux différents dangers qui rodent dans le royaume, Redgi dispose de tout un arsenal. Cela passe des armes à une main (épée, hache ou lance) qui proposent un gameplay différent, variant en particulier la vitesse d’attaque. Vous débloquerez plus tard des armes à deux mains, bien plus lentes mais qui permettent de percer des gardes ou de détruire des obstacles. Enfin, les armes à distance viendront compléter la partie, moyennant une limite de munitions.
Le jeu ne réinvente pas la roue et met également à disposition toute une panoplie d’armure, permettant au joueur d’équiper simultanément un casque, une armure et un bouclier. Seule nuance, ces protections sont divisées en trois catégories, légère, moyenne et lourde, influant sur votre jauge de poids. Comme on pourrait s’y attendre, si vous passez un palier de poids, vos mouvements ou vos esquives seront beaucoup plus lentes. À vous de voir si vous préférer opter pour une bonne défense au détriment de la réactivité ou inversement. De notre côté, nous avons privilégié les équipements légers et donc avec moins de défense.
Un détail notable et vraiment agréable : tous les équipements apparaissent sur Redgi. Voilà, cela ne fait aucune différence, mais cette fonctionnalité est toujours appréciable dans ce genre de jeu avec une multitude d’équipements à disposition. Il sera justement recommencé de changer régulièrement de protections en fonction des ennemis rencontrés. Par contre, cela ne peut se faire qu’à proximité de coffres répartis un peu partout sur la carte.
Mort-aux-grenouilles
Maintenant que nous avons couvert les équipements, place au combat. De ce côté, on garde les codes des Soul avec de la brutalité, des mises à mort, du sang fluo qui gicle. Mais c’est également un apprentissage absolument indispensable du pattern des ennemis. Redgi dispose de jus d’insecte pour se soigner, mais les dégâts des ennemis, en particulier des boss, sont colossaux c’est pourquoi l’esquive est obligatoire.
Les boss suivent tous un pattern différent MAIS des indications à l’écran vont vous dire comment réagir face aux différentes attaques. Face à une attaque avec un petit marqueur blanc, il faut utiliser le bouclier pour se protéger et annuler tous les dégâts. Des traits rouges ? L’attaque est imparable et l’ennemi va charger d’une manière ou d’une autre. Un rond rouge indique une AOE et enfin, du jaune indique une attaque que vous pouvez contrer avec votre bouclier. Ce code couleur est simple et diablement efficace. Certains diront que cela assiste trop le joueur, de notre côté, même avec toutes ces indications, la partie n’est pas de tout repos.
Une esthétique rat-dicalement réussie
Précédemment mentionné, les personnages et les décors sont dessinés à la main. Le niveau de détail fait vraiment mouche et cette qualité folle rend le jeu réellement plaisant à parcourir. Même l’arrière-plan fourmille d’éléments en mouvement, le souci de précision est juste grandiose et offre une vraie personnalité à chaque environnement que Redgi parcourt.
Côté sonore, les musiques et le sound design fonctionnent bien, excepté pour les bruitages qui illustrent les discussions, particulièrement désagréables à base son aléatoire de flûte ou autre. Et surtout, pour couronner le tout, le narrateur qui nous suit tout au long de l’aventure, commentant les discussions des personnages, n’est autre que Doug Cockle, la voix de Geralt de Rive, qui apporte un véritable cachet.
Nous l’avions attendu, nous n’en ressortons pas déçu ! Tails of Iron est un jeu d’aventure efficace et exigeant mais demeure accessible. Si la partie exploration est moins réussie que les combats, elle n’en demeure pas moins agréable malgré les défauts précédemment cités. Les affrontements quant à eux offrent une vraie satisfaction. L’apprentissage des patterns des boss est toujours aussi addictif et donnent un sentiment de réussite une fois qu’on ressort triomphant d’un affrontement. Visuellement sublime, les personnages et les décors dessinés à la main jouissent d’un niveau de détail et de précision qui donnent une identité propre au titre.
Ce test de Tails of Iron sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
Plus d’informations sur la version physique de Tails of Iron sur le site de Just For Games.
Voir le communiqué de presse de Just For Games.
EN BREF
Les +
- Un soul-like accessible
- Un univers médiéval avec des rats
- Les mises à mort brutales qui contrastent avec l’aspect mignon
- Plus d’une vingtaine de boss aux pattern à dompter
- Les équipements visibles sur Redgi
- De splendides décors fournis en détail
- Certains environnements surprenant à découvrir
- Des succès pour les complétionnistes
Les –
- Un déroulement relativement dirigiste avec quelques longs allers-retours et des quêtes obligatoires peu intéressantes
- Les bruitages des discussions, assez désagréables
- Certains textes minuscules
- Ponctuellement des crashs à la fin des chargements
- On aurait adoré quelques heures supplémentaires
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Passionné de jeux vidéo. Mange du RPG au petit-déjeuner.




