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Test : When the Past was Around sur Nintendo Switch

Caractéristiques du jeu

  • Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Coréen, Portugais, Russe, Chinois
  • Date de sortie : 15/12/2020
  • Joueur(s) : 1
  • Taille : 1819,00 MB
  • Classe d’âge : 3 ans

Cette désastreuse année 2020 touche enfin à sa fin, beaucoup d’entre nous ont perdu des proches ou des connaissances, et parfois un jeu a pu nous aider à surmonter le deuil, c’est aussi ça la force de ce média. When the Past was Around est un de ces jeux qui touchent au sujet difficile de la perte d’un être cher, et il résonnera sûrement d’une mélodie spéciale chez certains joueurs, sous sa forme de cocon attrayant, mais emplit de tristesse et d’acceptation. Il n’est pas toujours facile de traiter de ce genre de titre, surtout en ce moment, mais quelque part sa sortie tombe à point nommé, c’est aussi dans ces temps incertains qu’il est bon de se frotter à des jeux lourds de sens, qui peuvent apporter une forme de réconfort.


When the Past was Around est un jeu d’énigmes en point-n-click, une sorte d’escape room semblable à des titres célèbres comme la série des The Room, sauf qu’ici la direction artistique est beaucoup plus chaleureuse et mélancolique. On ne cherche pas tant à s’échapper d’une pièce, mais plutôt à renouer avec un passé douloureux au travers d’objets et de souvenirs. Chaque “niveau” consiste en une pièce qu’il va falloir explorer pour résoudre des puzzles, afin d’en découvrir un peu plus sur le passé de l’héroïne. Chaque indice que l’on va trouver a un lien direct avec la situation douloureuse que notre protagoniste traverse, et cela nous mène à en savoir toujours un peu plus sur elle.

Sans trop en dire, c’est un conte onirique traitant de la difficulté de faire son deuil, qui laisse place à l’interprétation (aucun personnage ne parle par exemple, tout passe par le son et l’image, c’est au joueur de recoller les morceaux). On finit par se perdre dans le jeu comme l’héroïne se perd dans ses souvenirs, et son désespoir communicatif grandit au fil de l’histoire, avant de nous faire ressentir un grand nombre d’autres émotions. Une aventure assez brève, mais très riche pour nos pauvres petits cœurs. En effet, le jeu peut se boucler en un peu moins de 2h, mais c’est le temps idéal pour nous conter cette histoire sans tomber dans le pathos, et sans qu’on ait l’impression de tourner en rond.

Le design est fantastique, une succession de tableaux dans un teint automnal qui évoquent le rêve, l’inconscient, la solitude, mais aussi la joie, malgré le ton très lourd de l’histoire de l’héroïne. On a l’impression de visiter les pages d’un livre pour enfant très mélancolique, ce qui colle très bien avec l’univers créé. La musique joue également un rôle très important, sans vouloir révéler l’intrigue, certains instruments ont une place majeure, et viennent combler l’absence de textes et de dialogues. La direction artistique est tout simplement magistrale pour un jeu comme celui-ci, on ne pouvait s’attendre à une meilleure adéquation entre les thèmes traités et leur illustration sonore ou picturale, qui viennent tantôt adoucir la douleur, tantôt la rendre plus évocatrice. Tout ce qu’il faut pour en faire un jeu mémorable donc, le genre qui nous marque encore des années après y avoir joué, même si l’on n’y revient peu.

Le gameplay est relativement simple, on a le choix entre utiliser les boutons ou bien l’écran tactile pour explorer tous les recoins des niveaux et résoudre les énigmes. J’ai personnellement préféré les boutons, j’ai trouvé que les contrôles tactiles étaient un peu moins rapides et précis, mais c’est peut-être tout simplement la faute à mes petits doigts boudinés. Et ne vous méprenez pas, même si le jeu a l’air facile de prime abord, certaines énigmes nécessitent quand même quelques minutes de réflexion, sans non plus tomber dans l’infaisable sans soluce, ce qui est fort appréciable. Si vous êtes perdu, un bouton permet d’afficher pendant quelques secondes tous les éléments avec lesquels vous pouvez interagir, sans toutefois vous donner la solution. 


When the Past was Around est un jeu concis, mais très beau, autant dans le fond que dans sa forme. Il traite de lourds sujets, en ne laissant personne indifférent, et il est assuré de marquer les joueurs qui poseront la main dessus. On ne peut que saluer l’idée de mélanger un jeu de type escape room à une histoire riche de sens et d’émotions. Ce n’est pas un titre auquel on a forcément envie de jouer plusieurs fois, lorsque l’histoire nous est entièrement révélée, on en a fait le tour, la boule au ventre et les larmes aux yeux, mais avec tout de même un sentiment d’allégresse et de bonheur. Après une année comme celle que nous venons de vivre, un jeu comme celui-ci tape où il faut, même si ça fait mal au début, pour devenir extrêmement cathartique, et on en a bien besoin.

Ce test de When the Past was Around sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.


EN BREF

Les +

  • Un design magnifique
  • Une difficulté maîtrisée
  • Une histoire captivante

Les –

  • Un peu court

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