Test : Wonder Boy Asha in Monster World sur Nintendo Switch

Caractéristiques du jeu

Catégorie(s) : RPG, Action
Editeur(s) : STUDIOARTDINK
Développeurs(s) : STUDIOARTDINK, ININ Games

Sous-Titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Chinois
Date de sortie : 28/05/2021
Joueur(s) : 1
Taille : 3019,00 MB
Classe d’âge : 7 ans

Ce test de WONDER BOY Asha in Monster World sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète de 5 heures.

La licence Wonder Boy continue sur sa lancée des remakes de titres anciens, avec cette fois-ci WONDER BOY Asha in Monster World, Monster World IV à sa sortie originelle en 1994. À l’époque, nous, petits Européens, n’avions pas eu la chance de poser les mains dessus, puisque le titre n’avait pas quitté les frontières du Japon. Néanmoins, il avait bénéficié d’un portage sur la console virtuelle de la Wii, et avait connu un relatif succès de ce côté de la planète. Aujourd’hui, c’est une tout autre paire de manches, puisque le jeu profite d’une refonte en 3D, pour qu’il ne dénote pas au milieu de ses semblables. Mais est-ce que cela suffit à en faire un titre incontournable parmi les autres portages de la licence ? C’est ce que nous allons voir !

Dans l’univers des Wonder Boy, WONDER BOY Asha in Monster World sort un peu du lot puisqu’il nous met non pas dans la peau d’un “boy”, mais dans celle d’une jeune femme, Asha, princesse aux cheveux verts. Ce personnage attachant est poussé par la force des choses à quitter son charmant village pour s’opposer à l’invasion des monstres dans le royaume. Le jeu débute par un title scroll calqué sur celui de Star Wars, mais avec quelques erreurs de traduction en français (aïe), qui nous explique que les ténèbres s’étendent sur le monde. On découvre ensuite la jeune Asha dans son petit village natal d’Estefan, et l’on doit immédiatement partir à l’aventure avec elle, en direction d’une tour mystérieuse. Le scénario n’est pas très fourni, mais il faut évidemment remettre le jeu dans son contexte. Dans les années 90, les RPG qui compilaient autant de lignes qu’un roman n’étaient pas la norme, et ce portage n’a rien modifié de ce côté-là.

WONDER BOY Asha in Monster World est un savant mélange de genres : on y trouve des éléments de RPG, de puzzle-game et de plateformer 2D, et chacun s’imbrique bien dans l’évolution du gameplay à travers le jeu. Cela se reflète notamment chez votre fidèle compagnon Pepelogoo qui va gagner en puissance et en possibilité au fur et à mesure de l’aventure en manipulant les décors et en vous aidant à franchir les nombreux obstacles qui vous bloqueront la route.

On sent bien que le titre original était en 2D, mais la 3D ne paraît pas étrange pour le gameplay, elle permet de restituer la profondeur, et d’obtenir un résultat proche des New Super Mario Bros dans les phases de plateforme. Le seul bémol, c’est que le titre paraît un peu rude à jouer à la manette, et difficile de savoir si cela vient de la Switch, ou bien du portage en lui-même. Pas de quoi gâcher toute l’aventure, mais cela peut être frustrant de temps en temps. Le titre fait aussi de nombreux clins d’œil à sa version originale, comme le vieux sage qui servait autrefois à sauvegarder notre progression, et qui nous avoue aujourd’hui qu’il est au chômage puisque l’on peut sauvegarder dès qu’on le souhaite depuis le menu désormais. Et cette fonction, il va falloir y penser, car le jeu peut paraître aisé via son univers accrocheur, mais on risque à tout moment de tomber sur un ennemi redoutable qui va nous tailler en pièce, et nous renvoyer à notre dernière sauvegarde ! Cela reste un RPG de 1994, avec tout ce que cela implique.

Du côté des graphismes, ce portage sort également du lot, puisqu’il ne prend pas un style “dessiné” comme ses congénères, mais est passé directement à la 3D. Chacun jugera de la qualité de cette refonte, mais on peut néanmoins s’accorder sur le fait qu’elle n’est pas assez aboutie, puisque le design est bien en deçà de ce que la Switch peut nous proposer. Pire, le style rétro original semblait plus fourni, et moins enfantin, un peu comme la déception que nous avons eue avec le remake de Secret of Mana il y a quelques années. Du côté de la musique, il n’y a par contre rien à redire, tout a été savamment retravaillé, et il en va de même pour le sound design.

WONDER BOY Asha in Monster World peut se boucler en 4-5 h, mais il faudra doubler cette durée de vie si l’on cherche à trouver tous les objets et secrets du titre. Et autre point à noter : pour la première fois en Occident, le jeu est disponible en version physique, avec une magnifique édition collector qui regorge de goodies. Aucun doute, les fans seront ravis.

WONDER BOY Asha in Monster World est un remake honnête du titre originel, mais il n’est pas sans défauts. Le gameplay est parfois peu agréable à cause de boutons mal réactifs, la refonte 3D ne fait clairement pas partie du haut du panier, et la traduction française est jonchée de fautes, qui nuisent parfois à la compréhension. En dehors de cela, c’est un titre court et amusant, qui plaira sans doute bien plus aux fans de la première heure qu’aux nouveaux joueurs, qui lui préféreront sans doute d’autres portages de la licence sur notre chère console.

Ce test de WONDER BOY Asha in Monster Worl d sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.