
Caractéristiques du jeu
- Catégorie(s) : Aventure, Action, Plateformes
- Editeur(s) : NIS America
- Développeurs(s) : IzanagiGames, Inc.
- Sous-Titres : Anglais, Allemand, Français, Espagnol, Néerlandais, Italien, Portugais, Russe, Japonais, Chinois, Coréen
- Date de sortie : 28/05/2021
- Joueur(s) : 1
- Taille : 6242 Mb
- Classe d’âge : 16+
Ce test de World’s End Club sur Nintendo Switch a été réalisé sur une partie complète de 10 heures.
Too Kyo Games a été créé en 2017 par Kotaro Uchikoshi et Kazutaka Kodaka, deux anciens de Spike Chunsoft. Sous cette bannière nos deux auteurs vont donner naissance à de nouveaux titres faisant la part belle à un genre qu’ils maîtrisent très bien : les jeux narratifs. C’est ainsi que sort Death Come True (testé ici même) pendant l’été 2020 puis, en septembre, World’s End Club (mais sur mobile). Il aura donc fallu patienter jusqu’en mai 2021 pour le voir débarquer sur la portable de Nintendo. Voyons donc ce que vaut ce portage sur Switch.
L’histoire nous plonge dans les années 90 au sein du Club des Battants, un groupe d’adolescents tous amis, et en plein milieu de leur sortie scolaire au Japon. Alors que tout se passe en apparence bien, une météorite survole le bus pour s’écraser au loin sur Tokyo ! Le souffle a pour effet de faire s’évanouir l’ensemble de notre petit groupe. Il se réveille au sein d’un parc d’attraction sous-marin où un drôle de personnage les force à participer à un jeu dont il ne peut y avoir qu’un seul survivant… Servant de tutoriel au reste du titre, il va poser savamment les bases d’une intrigue dont il faudra comprendre les ramifications tout au long d’une aventure qui emmènera nos héros au travers du Japon.
Le gameplay va se diviser en trois parties distinctes : la narration, les campements et enfin les phases d’action. Bien évidemment la première des trois est une série de dialogues dans lesquels l’intrigue va avancer. Il vous sera demandé d’y faire régulièrement des choix en acceptant de suivre la voie choisie par un ou plusieurs protagonistes. Ces embranchements se retrouvent ensuite sur le cheminement global permettant ainsi de se rappeler nos choix. L’intrigue s’y dévoile régulièrement et même si la trame scénaristique peut sembler banale tout n’est pas si simple avec des développeurs passés spécialistes dans l’art du « twist narratif». Mais, ce n’est pas tout, car comme nous sommes dans un visual novel, les campements sont donc aussi… de longues phases de dialogues ! Celles-ci vont à contrario mettre en avant les relations entre les héros en les faisant discuter entre eux et mettant en avant leurs relations.
Enfin, les phases d’action vont nous proposer de varier les plaisirs avec… beaucoup de narration entrecoupée de mini phases de gameplay. Nous nous retrouvons principalement devant des séquences de plateforme avec de temps à autre quelques énigmes. Malheureusement, nos cellules grises ne sont pas vraiment mises à rude épreuve : tout est très téléguidé. De plus, si l’on pouvait en attendre un peu plus de ces phases, elles se transforment vite en souffrance. En effet, on se contente principalement d’arpenter des niveaux horizontaux (ou avec de mini dénivelés), de déclencher les super pouvoirs du personnage star de l’épisode, de pousser une caisse ou activer un interrupteur particulièrement bien… mis en avant ! Le level-design flirte donc avec le zéro pointé. Mais le plus gros souci vient des sensations : nos héros sont lourds et donnent l’impression de flotter. Ce sera par ailleurs la principale cause d’apparition de l’écran “Game Over”, un comble.
Graphiquement, le titre de Too Kyo Games est une réussite. Les environnements sont variés ; ils mettent en avant différents endroits du Japon. Néanmoins, tout n’est pas parfait avec quelques ambiances un peu en retrait. Le design des personnages est accrocheur même si l’on pourra regretter que le Club des Battants regroupe en son sein l’intégralité des clichés du genre : l’intello à lunette, le bad boy rebelle, le geek toujours rivé sur sa console… Et si les animations ont été particulièrement bien travaillées, flattant la rétine, on ne peut que déplorer quelques baisses de framerate difficilement explicables. Peut-être les restes du portage de la version mobile ?
Quant à la partie sonore, elle est soignée avec des ambiances qui viennent renforcer ce qu’il se passe à l’écran, passant d’un petit air léger pour une discussion entre amis à quelque chose de bien plus angoissant et lourd au moindre danger. La partie vocale nous offre le choix entre Japonais et Anglais. Les deux bénéficient d’un doublage de qualité, très plaisant à écouter. Pas d’inquiétude, World’s End Club est intégralement sous-titré dans la langue de Molière.
Comptez entre 7 et 9 heures de jeu pour arriver au bout de votre premier run sans sprinter. Rajoutez entre 2 et 3 heures si vous désirez refaire l’histoire en prenant les embranchements que vous avez évité la première fois. Cette deuxième phase sera par ailleurs indispensable si vous voulez lever le voile sur toute l’histoire. Malheureusement, celle-ci au final ne laissera pas un souvenir impérissable dans nos esprits même si l’univers installé tout au long de nos pérégrinations pourrait resservir dans de futurs titres.
World’s End Club est donc un titre qui a tout ce qu’il faut pour nous proposer une expérience intéressante tout en rendant le joueur un peu plus acteur dans un visual novel. Malheureusement, le titre s’embourbe dans une réalisation pas au niveau attendu. La faute à des phases de gameplay poussives qui alourdissent et cassent le rythme par leur réalisation. Toutefois, mention spéciale au petit livret en couleur présent dans la boîte de jeu. En effet, il rappellera aux plus anciens la grande époque où cela était habituel ; et non un prétexte à une version collector.
Ce test de World’s End Club sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.
EN BREF
Les +
- La Chara Design
- Le scénario
- La bande son bien amenée
- Le mini artbook
Les –
- Des phases de gameplay oubliables
- La difficulté inexistante des énigmes
- Un peu trop convenu
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