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Test : Ys IX : Monstrum Nox sur Nintendo Switch

Caractéristiques du jeu

  • Sous-Titres : Anglais, Français
  • Date de sortie : 09/07/2021
  • Joueur(s) : 1
  • Taille : 3252 Mo
  • Classe d’âge : PEGI 12

Cela fait plus de 30 ans que nous suivons les aventures d’Adol Christin, l’aventurier confirmé aux mille aventures (et probablement le plus malchanceux des aventuriers qui se met sans arrêt dans des situations compliquées). Sans avoir de liens directs entre les épisodes, Ys IX : Monstrum Nox se plait à faire des références à des aventures précédemment vécues, de quoi donner un liant pour les connaisseurs, sans pour autant perdre les nouveaux arrivants. Et pour une fois, Adol le rouge ne va pas subir un naufrage, même si ça ne s’arrange pas vraiment pour lui.

Alors qu’il s’apprête à pénétrer la ville pénitencière de Balduq, Adol est arrêté et jeté en prison, accusé d’être l’auteur de nombreux méfaits. Loin de subir les évènements, notre héros va s’évader à la première occasion et tomber nez à nez avec la mystérieuse Aprilis qui va le transformer, d’une balle bien placée, en Monstrum, un être doté de pouvoirs surnaturels. Vous ne tarderez d’ailleurs pas à rencontrer d’autres Monstrum, un groupe hétéroclite aux motivations diverses, subissant la même malédiction.

Ma vie de Monstrum

Sans entrer dans les détails scénaristiques, suite à son évasion, Adol est un fugitif, et de surcroit un Monstrum. Cette malédiction l’empêchant de quitter Balduq, le voilà obligé de passer incognito en ville, utilisant une taverne comme base. Notre aventurier alterne ainsi entre sa forme humaine et sa forme de “Roi Rouge” aussitôt qu’il utilise ses pouvoirs. Et justement, Ys IX : Monstrum Nox met en avant l’exploration de sa ville grâce aux différents dons des personnages de votre équipe.

Chaque chapitre se concentrant sur un des Monstrum, les possibilités s’agrandissent au fur et à mesure. Pour commencer, vous n’aurez que la voie pourpre d’Adol, un don permettant de se téléporter vers des points en hauteur par une simple pression de gâchette. Mais par la suite, vous obtiendrez le don de marcher sur les murs, planer, etc… Si les précédents Ys incitaient donc à une exploration relativement horizontale, cette nouvelle entrée pousse grandement à la verticalité. Cela se ressent d’ailleurs nettement dans l’architecture des niveaux aux nombreux recoins cachés en hauteur qui ne demandent qu’à être explorés.

Mais se promener en ville ne se résume pas simplement à escalader les bâtiments, trouver des coffres ainsi que des pétales bleues, des collectibles présents dans chaque quartier. Vous tomberez tôt ou tard sur des piliers noirs abritant des larvas.

Une progression segmentée

Les piliers noirs sont éparpillés dans toute la ville. Ce sont des simples sphères flottantes, qui, une fois touchée, déclenchent un affrontement. Voyez ça comme des combats que vous pouvez déclencher volontairement lors de votre exploration en ville, d’autant plus qu’ils ne sont obligatoires que pour remplir votre jauge Nox. Cette dernière, une fois remplie grâce aux combats aléatoires ou aux quêtes annexes, fera apparaitre une sphère de miasme (beaucoup de termes qui seront nettement plus clairs manette en main) dans laquelle il faut pénétrer pour déclencher une Nuit de Grimwald.

Dans ce monde alternatif, vous combattez des hordes d’ennemis en compagnie de tous les Monstrum, tout en protégeant l’obélisque. Ce mode de jeu rappellera forcément la protection du camp, déjà présent dans l’opus précédent. Ce n’est qu’une fois toutes les vagues vaincues, que vous retournerez dans le monde réel et que vous aurez accès à une nouvelle portion de la ville. C’est ainsi que le jeu vous ouvrira progressivement son terrain de jeu, cloisonné par des murs infranchissables tant que le scénario n’aura pas assez progressé.

Parlons d’ailleurs des combats qui n’ont pas forcément plus évolué que ça en-dehors du Don utilisable en plus. Mais qui dit manque d’innovation, ne dit pas mauvais système, loin de là. Les affrontements demeurent extrêmement nerveux, nécessitant placement et utilisation du bon type d’arme en alternant entre les personnages, une réussite au rendez-vous comme à chaque fois dans la série. À chaque bouton A, B, X et Y, vous pouvez assigner une compétence qui consommera de l’énergie, se récupérant en donnant des coups de base. Si vous esquivez ou gardez au bon moment, vous réalisez une esquive/garde Flash ce qui ralentit l’action pendant quelque seconde, vous permettant de punir l’assaillant. Enfin, une jauge plus lente permet de déclencher une capacité EXTRA aux dégâts ravageurs.

Pour ce qui est de la personnalisation de vos Monstrum, vous avez accès aux équipements classiques. Par contre, en ce qui concerne les compétences, en étant curieux et explorateur, vous tomberez sur des livres d’apprentissage, de quoi inciter le joueur et le récompenser du temps passé à sauter sur les toits de Balduq.

Une technique qui manque de peps

Si Ys IX : Monstrum Nox conserve des bonnes choses de Ys VIII : Lacrimosa of Dana, la version Switch en conserve également des limitations techniques. Graphiquement, les textures sont baveuses, que ce soit en docké ou en nomade. On regrettera d’ailleurs la profusion d’environnement cloisonnés et bétonnés, cela étant en parti justifié par le scénario. Les personnages sont d’autant plus flous en mode portable. De plus, l’exploration de la ville ne se fait pas sans ralentissement réguliers. On s’y habitue, mais cela gâche quelque peu l’immersion. Autant dire que les combats souffrent des mêmes chutes de framerate. Mais encore une fois, aucun de ces aspects ne devient réellement bloquant pour l’expérience de jeu.


Avec une histoire qui tient en haleine, un groupe de personnages charismatiques et un système de combat toujours aussi efficace, Ys IX : Monstrum Nox ne fait pas pâle figure face à ses prédécesseurs. L’ajout des Dons des Monstrum, permettant une exploration verticale des environnements, offre une véritable sensation de liberté, même si au bout du compte, le terrain de jeu reste plutôt limité par le scénario. S’ouvrant peu à peu à nous, Balduq dissimule de nombreux secrets et quêtes annexes pour alimenter notre séjour. Le seul vrai point noir se trouve dans la technique qui aurait gagné à être peaufinée pour gagner en fluidité et en qualité graphique sur Nintendo Switch. Dans tous les cas, la nouvelle aventure d’Adol Christin mérite clairement le détour et figurera sans difficulté parmi les plus agréables Ys à parcourir.

Ce test de Ys IX : Monstrum Nox sur Nintendo Switch a été réalisé à partir d’une version offerte par l’éditeur.


EN BREF

Les +

  • Des sensations de parcourir la ville comme dans un open world
  • Le développement de l’histoire de chaque Monstrum
  • La taverne, véritable hub qui se développe progressivement
  • Les musiques, un vrai régal

Les –

  • Problèmes de fluidité, surtout en ville
  • Assez pauvre graphiquement

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